Alors que se multiplient les signes inqui-étants pour l’avenir des sites pétrochimiques en Lorraine, Nicole Goeller, la secrétaire générale du syndicat, passe à l’offensive. Celle pour qui « nous ne sommes pas que des accompagnateurs de la misère » veut une CFDT force de propositions. « J’en ai assez des arrêts d’activité qui s’accumulent, ne laissant que des déserts d’emplois à la place. Je veux pouvoir présenter plusieurs pistes de réflexion sur une reconversion possible des structures existantes : Total-Inéos-Arkema pour les plus importantes ». Plus de 800 salariés sont concernés si l’on ne parle que des emplois directs, à multiplier par trois si l’on intègre les emplois induits. Pour Nicole, le développement durable offre des perspectives dont il faut se saisir. Polymères biodégradables ou biocarburants de 3ème génération, n’y a-t-il pas des éléments d’avenir que les atouts industriels lorrains pourraient permettre d’exploiter ? Volontaire et dynamique, le syndicat a d’ores et déjà réuni les équipes syndicales locales des trois sites principalement concernés, leurs délégués syndicaux centraux, les responsables fédéraux du développement durable et des experts de Syndex. En visée, la réalisation d’un CV du bassin d’emplois qui permettrait d’identifier des potentiels d’activité, de voir quels types de reconversions seraient possibles. Il s’appuie sur un état des lieux réel des compétences individuelles et collectives, mais aussi technologiques du bassin et sur une analyse des besoins futurs du territoire.
Cette démarche ambitieuse et anticipatrice nécessite l’implication d’un maximum d’acteurs concernés pour réussir : organisations syndicales, employeurs, responsables politiques locaux, experts,…
La CFDT a donc l’idée originale d’inventer et de revendiquer en ce début 2013 la mise en place d’un « comité de réflexion sur l’avenir du bassin d’emploi, CRABE ». A suivre.