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L’ONU, L’IMPOSSIBLE RÉFORME ?

La Journée internationale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), célébrée chaque année le 24 octobre, marque l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies en 1945. L’ONU, qui regroupe aujourd’hui 193 pays, a été fondée après la Seconde Guerre Mondiale avec pour objectif principal de prévenir les conflits, promouvoir le développement économique et social, défendre les droits de l’homme et encourager l’état de droit à l’échelle mondiale.

L’un des défis majeurs de l’ONU est l’évolution vers un monde multipolaire, où de nouvelles puissances émergent, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, redéfinissant les équilibres mondiaux. L’hégémonie des États-Unis est contestée, et l’Europe peine à parler d’une seule voix. L’ONU, avec ses structures nées d’un monde bipolaire (Est-Ouest), peine à s’adapter à cette fragmentation.

Si l’ONU a été l’acteur de nombreuses réussites, entre autres dans la gestion de crises humanitaires, ses limites sont également visibles, notamment dans l’incapacité à résoudre certains conflits majeurs comme dernièrement avec l’échec de l’adoption d’une résolution sur le conflit qui oppose Israël au Hamas dans la Bande de Gaza. Ces échecs sont liés au droit de veto des 5 membres permanents au Conseil de sécurité. Ces blocages alimentent une critique croissante sur son efficacité et sa capacité d’action face aux crises les plus complexes.

La montée du nationalisme et du populisme dans plusieurs pays va à l’encontre des principes multilatéraux sur lesquels repose l’ONU. Des nations comme les États-Unis sous l’administration Trump, le Brésil sous Bolsonaro, ou encore la Russie de Poutine, ont montré une méfiance, voire une hostilité à l’égard des institutions multilatérales. Cela affaiblit l’ONU, car cette organisation dépend de la coopération internationale pour fonctionner efficacement.

Aujourd’hui, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, suivi par les pays en développement et les puissances émergentes appellent à une réforme, notamment du Conseil de sécurité, perçu comme ne correspondant plus aux réalités géopolitiques actuelles. Soutenu par la France et le Royaume-Uni, les nations comme l’Allemagne et l’Inde réclament également des sièges permanents pour mieux refléter ces évolutions.

Pour la FCE-CFDT, l’ONU reste essentielle pour traiter des enjeux mondiaux comme le climat, la santé et la paix, mais elle doit se réinventer pour rester pertinente. L’organisation doit devenir plus flexible, représentative et efficace pour s’adapter aux nouveaux équilibres géopolitiques. Sans la volonté des Etats d’engager ces réformes, elle risque de perdre son influence et de devenir une institution symbolique, malgré la nécessité croissante de la coopération internationale.

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