Négociation interprofessionnelle sur la pénibilité et la modernisation du marché du travail. Fusion Gaz de France / Suez. Grenelle de l’environnement. Conférences tripartites sur les conditions de travail ; l’égalité professionnelle entre hommes et femmes ; l’emploi, les revenus et le pouvoir d’achat. Autant dire que cette rentrée sociale est marquée par d’importants défis pour les partenaires sociaux.
La capacité du syndicalisme à relever ces défis déterminera fortement son influence pour peser davantage sur les choix de demain. Le devenir du dialogue social en France en dépend. D’autant que dans le prolongement de ces « chantiers », s’ouvrira la négociation sur la représentativité des organisations syndicales et la validation des accords. Tout comme le financement de la protection sociale et la retraite.
L’emploi et le travail de qualité, le pouvoir d’achat, le développement durable sont, depuis longtemps, au cœur des préoccupations de la FCE-CFDT. Notre campagne revendicative de ces dernières années, les accords obtenus dans plusieurs branches ou entreprises, nos enquêtes Travail en questions (TEQ) menées sur le terrain, indiquent notre volonté de prendre en charge les problèmes quotidiens des salariés.
Après sept mois de rencontres entre patronat et syndicats, la négociation interprofessionnelle sur la modernisation du marché du travail est encore une étape supplémentaire, qui doit contribuer à la sécurisation des parcours professionnels de tous les salariés. Les séances de négociation hebdomadaires traitent successivement des thèmes qui retracent le parcours professionnel d’un salarié : l’entrée dans l’emploi, l’évolution dans l’emploi, la sortie de l’emploi, le retour à l’emploi. La sécurisation des parcours professionnels, la rénovation du contrat de travail, et la remise à plat de l’assurance chômage, sont les thèmes transversaux à aborder aussi.
Devant l’ampleur de la tâche, il est nécessaire de prendre le temps suffisant pour construire un accord. La pression du président de la République, pour aboutir avant la fin de l’année, ne doit pas conduire à bâcler cette négociation. Le calendrier présidentiel où se multiplient rapports, réunions, commissions, conférences, déclarations, interventions, mais aussi menaces de légiférer, n’a pas le même « timing » que celui de la négociation sociale.
Dans ce contexte, il est indispensable que toute la CFDT se mobilise. La semaine d’actions du 8 au 12 octobre 2007, et notamment ses sept meetings interrégionaux, permettra de donner davantage de visibilité à nos positions. Nos pratiques syndicales de terrain, d’information, de débats, de conscience des enjeux, d’initiatives, doivent contribuer à construire un rapport de force pour préserver les garanties de tous les salariés et en obtenir de nouvelles.