Depuis de nombreuses années, le dossier de l’indemnité spéciale DOM est abordé sans jamais trouver de règlement. De quoi s’agit-il exactement ?
Il est un fait indéniable : la vie dans les DOM est plus chère qu’en métropole de 20 à 40 %. C’est lié en particulier aux nombreux produits de consommation importés dans les départements d’outre-mer. C’est à partir de ce constat que l’Etat français a instauré pour les fonctionnaires en service dans les DOM une « prime de vie chère ». Plusieurs services publics ont également adapté leur réglementation interne en conséquence. C’est le cas d’EDF qui a instauré depuis la nationalisation dans les DOM, l’Indemnité spéciale DOM (ISD) qui octroie aux agents en activité une prime équivalente à 25 % de leur salaire.
Tout irait pour le mieux si les agents en inactivité n’étaient pas exclus du dispositif. C’est ce que contestent depuis toujours, à l’unisson, les syndicats CFDT de la Réunion, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de Saint-Pierre & Miquelon. Il revendique simplement, et en toute logique, le maintien du même pouvoir d’achat des agents en inactivité sur les départements d’outre-mer. Que l’on soit en activité ou en inactivité, le prix des produits reste le même !
Mais la direction a toujours refusé d’accéder à cette revendication en estimant que son traitement était du ressort de l’Etat qui, lui, pour sa part a toujours refusé d’ouvrir le dossier de peur qu’il fasse tâche d’huile au-delà d’EDF.
La détermination syndicale ne faiblit pas pour autant. Regroupées en intersyndicale, la CFDT, la CGT et la CFTC des DOM ont mobilisé fortement les agents au mois de mars dernier pour appuyer leur démarche. Cela a abouti à une première étude comparative DOM/métropole fournie par le Groupement de centres des DOM (GC DOM) et à une série de bilatérale entre les fédérations et la direction du GC DOM. Et, fait nouveau, à l’occasion de ces rencontres, la direction a évoqué la piste d’une épargne complémentaire spécifique aux DOM pour répondre à la perte du pouvoir d’achat lors du passage en inactivité.
Si la FCE-CFDT considère cette nouvelle situation avec intérêt, elle reste prudente tant que le voile ne sera pas complètement levé sur le projet de la direction. C’est dans cet esprit que l’interfédérale CFDT, CGT et CFTC a sollicité une rencontre en septembre auprès du nouveau directeur du GC DOM, Claude Renoult. A suivre