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Liquidation des nouvelles menuiseries Grégoire

Les Nouvelles Menuiseries Grégoire (NMG), située à Saint-Martial-d’Artenset en Dordogne, a 115 ans d’existence...

Les Nouvelles Menuiseries Grégoire (NMG), située à Saint-Martial-d’Artenset en Dordogne, a 115 ans d’existence. Cette entreprise de la Plasturgie employait pas moins de 250 salariés. Oui, elle employait ! En effet, le jeudi 28 avril, le tribunal de commerce de Périgueux a ordonné sa mise en liquidation judiciaire. Cela se solde par la fermeture du site dès le lendemain, et la perte de 236 emplois dans un bassin fragilisé. Les NMG avaient déjà dû faire face à des difficultés en 2008 lors de la crise financière. L’Etat et les collectivités n’ont alors pas hésité à soutenir l’entreprise en investissant des fonds publics pour éviter le pire des scénarios.

En 2018, suite à de nouvelles difficultés financières, les NMG sont reprises par le fonds d’investissement Prudentia Capital, alors qu’un repreneur industriel de la filière s’était positionné : la longue descente aux enfers se poursuit. Les 10 millions injectés par Prudentia ne suffisent pas à redresser la barre. De plus, des mauvais choix stratégiques aggravent la situation, et la crise sanitaire amplifie le phénomène. Depuis le début de l’année, les salariés ont enchaîné les périodes de chômage partiel. La hausse du prix des matières premières continue de détériorer la situation financière de l’entreprise. 

Début mars, les NMG déposaient le bilan et cherchaient un repreneur. Seules les sociétés RPI, basées à Sauveterre-de-Guyenne, et Les Zelles, à La Bresse, semblaient intéresser. RPI s’est finalement désistée, le 12 avril, par manque de financement. Depuis début avril, après un délai supplémentaire, les salariés étaient suspendus à la décision du Tribunal de commerce. Avec cette fermeture, ce sont près de 800 emplois (directs, indirects et induits) qui vont disparaître dans un bassin d’emplois déjà sinistré. C’est plus de 10 millions d’euros de fonds publics déjà investis et, selon des sources proches du dossier, une dette sociale et fiscale de 6 millions d’euros.

La FCE-CFDT avec le Syndicat Chimie Energie Nord-Aquitaine, l’équipe syndicale des NMG et l’URI Nouvelle-Aquitaine font malheureusement encore le constat d’un immense gâchis industriel, social, humain et territorial.

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