La robotisation a commencé à émerger dans l’industrie dans les années 50, avec l’introduction des robots programmables. Ces robots ont été initialement utilisés pour des tâches répétitives et dangereuses, comme la soudure ou la manipulation de matériaux toxiques, permettant d’améliorer la qualité des produits, d’augmenter la productivité et de réduire les coûts de production, soulevant les premières inquiétudes quant à l’impact de son développement sur l’emploi.
Là où certaines organisations syndicales ont rejeté la robotisation, la CFDT a préféré exiger des garanties sur l’emploi, améliorer la sécurité, les conditions de travail et négocier des accords de partage des gains de productivité, et des salaires plus élevés pour les travailleurs cohabitant avec ces nouvelles technologies.
Depuis les années 1980, l’intelligence artificielle (IA) a commencé à être utilisée dans l’industrie pour automatiser des tâches plus complexes, comme la reconnaissance vocale ou la vision par ordinateur. L’utilisation de l’IA a permis d’améliorer la précision et la rapidité des processus de production et de réduire les coûts de main-d’œuvre avec un impact de son déploiement sur l’emploi.
Aujourd’hui, l’industrie 4.0 intègre la robotisation et l’IA pour créer des usines dites « intelligentes », où les machines communiquent entre elles et avec les humains pour optimiser la production. Cette tendance transforme l’industrie en profondeur, en permettant une production plus flexible et personnalisée, une maintenance prédictive, une gestion plus efficace des ressources. Les nouvelles versions d’IA permettant même aux robots industriels de prendre des décisions en temps réel en fonction de leur environnement. Chacun de ces paliers technologiques s’est accompagné de craintes de réduction des emplois, d’augmentation du chômage et de préoccupations grandissantes quant à la qualité des emplois restants.
Pour la FCE-CFDT, il est vital que les gouvernements, les entreprises et les organisations syndicales travaillent ensemble pour anticiper et gérer les changements avec une formation professionnelle à la hauteur des enjeux actuels et surtout futurs. Il faut accompagner les travailleuses et travailleurs de nos industries, dans leur adaptation aux nouvelles technologies, en créant de nouveaux emplois dans les domaines émergents, et en investissant dans les infrastructures et les technologies nécessaires pour soutenir ces évolutions.
La FCE-CFDT entend bien prendre toute sa place dans la gestion de cette mutation. Elle est présente partout où elle peut agir, là où se prennent les décisions : dans les branches professionnelles, dans les Comités Stratégiques de Filières, dans les entreprises. Elle est aussi présente dans le domaine de la formation et des compétences des salariés, car ils sont indispensables à leur employabilité pour les métiers d’aujourd’hui et de demain.
