Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

L’industrie du verre : des problématiques diverses

Les différentes filières industrielles de l’industrie du verre répondent à des problématiques diverses, qui sont fonction des marchés clients auxquels elles se réfèrent.


Les différentes filières industrielles de l’industrie du verre répondent à des problématiques diverses, qui sont fonction des marchés clients auxquels elles se réfèrent.

En 2004, les filières du verre plat et de l’isolation connaissaient une croissance notable de leur production. Mais celles du verre technique et des bouteilles connaissaient une conjoncture plus difficile. Comme les filières de la cristallerie et des arts de la table, qui n’ont pu empêcher les restructurations. Il s’agissait pour ces dernières de sortir des crises provoquées par la guerre du Golfe en 1991, les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak. Auxquelles s’ajoutaient la parité euro/dollar et la désaffection des listes de mariage. Pour contrer ces difficultés diverses, les entreprises ont choisi d’agir sur plusieurs fronts : recherche de gains de productivité et réduction d’effectifs, diversification vers d’autres segments d’activités, réorganisation voire délocalisation de la production vers les pays de l’Est et la Chine.

Dans la cristallerie et les arts de la table, après les plans sociaux en 2003 chez Daum et Baccarat, c’est un accord de méthode qui a été signé en décembre 2004 chez Arc International. La FCE-CFDT en était signataire. L’objectif était de maintenir le contrat de travail jusqu’en 2008 pour le personnel en sureffectif, et de mettre en place un plan de préretraite. Dans la filière pure du verre mécanique, seul le groupe Saint Gobain présente une organisation industrielle qui reste centrée sur le vieux continent (des plates formes articulent la production des produits de base et la transformation industrielle). Les autres groupes connaissent, eux, des difficultés : Glaverbell France, BSN Glasspack racheté par Owens Illinois, Thomson Vidéoglass repris par Rioglass. Quant aux Verreries du Languedoc, qui appartiennent au groupe Perrier, elles sont en attente d’un repreneur.

Malgré ces difficultés, l’industrie verrière bénéficie d’un coût des matières premières à bas prix et de points forts relatifs aux possibilités de recyclage. Qui plus est, les verriers investissent chaque année 4 à 5% de leur chiffre d’affaires dans la recherche et le développement, ce qui est supérieur à l’objectif européen de 3%.

L’ensemble de ces constats impose l’implication totale de la FCE-CFDT sur les questions sociale, environnementale et industrielle. Côté social, les négociations avancent plus ou moins bien selon les conventions collectives nationales (CCN) et leurs spécificités. Dans la majorité des CCN, le Smic 2004 est en pied de grille. Dans le verre mécanique, la FCE-CFDT a signé l’accord sur la formation professionnelle. Les classifications, la santé au travail et l’amiante sont aussi à l’ordre du jour pour 2006. Dans toutes les autres CCN, les négociations sur la formation professionnelle et la retraite sont ouvertes. Quant à la pénibilité au travail, l’ensemble des chambres patronales attend la fin des négociations nationales.

La FCE-CFDT continuera à revendiquer une réelle politique de l’emploi qui prenne en compte la formation professionnelle, la gestion des compétences, la reconnaissance des savoir-faire et des qualifications, les organisations et les conditions de travail. Mais les actions ne se limitent pas aux CNN. Au regard de la situation industrielle et de l’emploi, la FCE-CFDT va amplifier ses revendications auprès du gouvernement. Avec l’appui de sa fédération européenne, l’Emcef, elle se fixe aussi comme objectif la mise en place d’un véritable dialogue sectoriel européen, comme le président du Comité permanent de l’industrie du verre s’y était engagé.

La verrerie française a pris ses lettres de noblesses au XVIIe siècle après la découverte du cristal par les Anglais. C’est en Lorraine et dans le grand est de la France que se sont regroupées les plus prestigieuses cristalleries à la main : Baccarat, Daum, Saint-Louis, Lalique, Passavent la Rochère. Mais de la fabrication artisanale à la production industrielle, l’industrie du verre comporte aujourd’hui plusieurs filières industrielles regroupées dans six conventions collectives : cristalleries verre à la main, verre mécanique, chalumeau mécanique, miroiterie, union des métiers du verre, vitrail.

La filière industrielle du verre mécanique comprend plusieurs filières d’activité : le verre plat, le verre creux, le verre technique, la fibre de verre. Les groupes Saint Gobain, Glaverbel, Owens Illinois s’en partagent le leadership.

Le secteur spécifique des Arts de la Table combine, lui, les techniques manuelles et mécaniques en utilisant le cristal. Il comprend à la fois les cristalleries de luxe et le verre mécanique (Arc International), et est essentiellement composé de PMEs.

La Vallée de la Bresle est un important pôle verrier, où se concentre l’activité du flaconnage des cosmétiques et de la parfumerie.

À LIRE AUSSI

Lors de la dernière réunion de   négociation sur les salaires dans  la branche Miroiterie, la seule   préoccupation de la FCE-CFDT était, comme
Send this to a friend