Réunis en liaison, les responsables des sections syndicales CFDT du groupe pétrolier Shell ont débattu de l’actualité du groupe, de ses filiales et de ses sites français.

Les responsables des sections syndicales CFDT du groupe pétrolier Shell se sont réunis en liaison, à côté de La Rochelle, du 17 au 19 mai. Malgré le vent et les averses, les travaux ont été studieux et l’ambiance chaleureuse. Et après une première journée consacrée
à l’analyse de la conjoncture du secteur pétrolier et à la politique énergétique euro-péenne, les travaux se sont concentrés sur l’actualité du groupe, de ses filiales et de ses sites français.
Après avoir été sanctionné par ses actionnaires pour falsification du
volume réel de ses réserves de pétrole, le groupe Shell a décidé d’investir massivement (à hauteur de 75 %) dans l’amont, c’est-à-dire l’exploration-production. Les 25 % d’investissement restants, dédiés à l’aval, se concentreront sur le gaz naturel liquéfié, les huiles et le bio-fuel. Ce qui laisse malheureusement peu de marge de manœuvre pour les activités tradi-tionnelles de Shell France, notamment le raffinage. Ainsi dans les trois raffineries du groupe (Etang de Berre, Normandie et Alsace), on assiste à des restructurations avec une baisse notable des effectifs.
La réorganisation du réseau de distribution entraîne la disparition de la filiale du groupe qui regroupait les stations-service d’autoroute de la marque. Pour finir, Butagaz, la société de gaz en bouteilles, resterait dans le groupe ; Shell n’ayant pu la vendre au prix escompté. Enfin, les militants ont fait le point sur les perspectives possibles de développement sur chacun des sites français du groupe. Ils ont largement échangé sur les pratiques syndicales qui permettraient de faire adhérer à la CFDT notamment les jeunes, plus réfractaires à l’engagement syndical que leurs aînés.