Une trentaine de militantes et militants des industries du caoutchouc se sont retrouvés durant cinq jours pour une formation CHSCT « spéciale TMS ». A l’issue de la semaine, chacun a regagné son entreprise avec l’ambition de tordre le cou aux troubles musculo-squelettiques (TMS).
Face aux dégâts provoqués par les TMS sur les salariés qui en sont victimes, le comité national de la branche a décidé d’agir pour mettre un frein au développement de cette maladie insidieuse et particulièrement traumatisante.
Gestes répétitifs, cadences, ambiances de travail ou conception des postes, la formation a mis en évidence que les facteurs déclenchant de ces lésions sont nombreux.
Pour certains salariés, ces traumatismes entraînent des interventions chirurgicales. Elles peuvent être à répétition et finalement conduire à l’exclusion pour cause de handicap majeur.
Ne pas en rester à une démarche de réparation et soins aux blessés, mais plutôt mettre l’accent sur la prévention, mobiliser les équipes syndicales et tout particulièrement les élus CFDT dans les CHSCT, tels sont les choix du comité national de branche.
Pour certains participants, membres de CHSCT depuis longtemps, la formation a d’abord donné une impression de déjà entendu. Mais les travaux de groupe pour s’approprier les textes du code du travail et en souligner les points essentiels ont révélé l’intérêt de l’exercice. « Dès lors que l’on est motivé, les heures de délégation consacrées à la prévention peuvent devenir des semaines ». Une formidable découverte pour tous ceux qui vont s’engager dans une démarche d’état des lieux afin de réaliser un inventaire des machines qui mutilent.
Un peu plus tard, les exercices d’interviews ont montré qu’un peu de préparation et méthode permettent de mener des enquêtes de terrain qui sont bien plus qu’une simple conversation.
Après les apports théoriques et les exercices, les stagiaires ont tracé les premières lignes de leur plan de travail respectif, projet qui sera finalisé dans ses moindres détails par les sections syndicales au cours des prochains jours.
La réunion du comité national de branche en mars prochain sera l’occasion de mesurer l’ampleur de la mise en œuvre de l’opération. L’un des points de repères sera l’implication des militants CFDT dans la définition des plans annuels de prévention et la capacité à y inscrire nos priorités syndicales en termes de conditions de travail et TMS.