L’industrie du Papier et du Carton se caractérise par une activité d’une grande diversité. Ses produits sont fabriqués à partir du bois, matière renouvelable, et du recyclage des vieux papiers. Les principaux acteurs sont américains (International Paper, Georgia Pacific), japonais (Oji Paper) et scandinaves (Stora Enso et SCA). Il n’existe pas de véritable concurrence entre ces acteurs puisqu’ils sont en général centrés sur leurs marchés locaux, les scandinaves œuvrant principalement en Europe.
Cette industrie, deuxième secteur consommateur d’électricité en France, est à l’avant-garde de l’adaptation aux contraintes environnementales, en particulier dans le domaine de l’efficacité énergétique (production d’électricité par la biomasse ou la cogénération) et du recyclage.
En France, 94 % des entreprises sont des TPE PME mais elles concentrent moins de 50 % des salariés. Les industries papetières sont implantées partout sur le territoire et principalement dans deux régions majeures, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de- Calais. La branche est organisée en 5 secteurs, la production transformation, le cartonnage, la distribution, les instruments à écrire et les articles de papeterie, avec 9 Conventions Collectives Nationales (CCN) dont 4 pour la seule production transformation. Le nombre de CCN passera début 2012 à 8, les partenaires sociaux ayant entériné le
rattachement des articles de papeterie au cartonnage.
Les enjeux pour l’emploi sont importants. Face à l’accentuation des délocalisations et dans la perspective d’un futur contexte industriel décarbonné, 20 % des emplois ont déjà disparu ces dernières années et autant sont menacés à l’horizon 2020.
La question de l’avenir et des opportunités de développement pour ce secteur industriel est donc prégnante et va être au cœur du dialogue social de ces dix prochaines années. Déjà en 2006, la FCE-CFDT avait été auditée pour la construction d’un rapport concernant le devenir de l’industrie papetière et des industries dépendantes. Ce rapport avait dégagé plusieurs pistes : une meilleure utilisation de la forêt, une meilleure maîtrise du coût de l’énergie, l’orientation de la recherche vers de nouveaux segments tels que le renforcement de l’économie circulaire, le développement de nouveaux produits ou encore l’économie verte.
Ces propositions restent toujours d’actualité mais elles imposent de poursuivre les évolutions technologiques et la mise en place concrète d’une Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans la branche, sur tout le territoire.
Le dialogue social doit s’organiser autour de ces thématiques afin de favoriser ces transitions et proposer ainsi un avenir pour tous les salariés. Au travers de nos actions, nous nous engageons dans ce sens.
