La première paritaire sur les salaires mini du 6 novembre 2002 a été l’occasion d’un échange de vue avec la chambre patronale sur la situation et les perspectives économiques et d’emploi de la branche. Cette réunion a fait l’objet dans un second temps de l’état des propositions des organisations syndicales sur l’évolution des salaires minima conventionnels.
L’UIC a fait état d’une conjoncture morose et de perspectives de reprise incertaines pour les industries chimiques. Cette situation se répercute sur l’évolution de l’emploi qui apparaît plus faible qu’auparavant.
Pour la FCE-CFDT, la conjoncture économique présente, certes, des indices de stagnation, mais dans une trajectoire positive depuis 1998. La situation dégradée de l’emploi perdure et s’accentue, ce qui ne fait que renforcer une inquiétude globale quant aux perspectives d’emploi étant donné les restructurations et les nombreux plans sociaux en cours.
Concernant les salaires, la FCE-CFDT a une fois de plus constaté que les 4 premiers coefficients sont au-dessous du Smic, les salaires moyens réels sont très supérieurs aux minima, l’écart hiérarchique le creuse, des inégalités importantes existent pour un même coefficient, de même qu’entre hommes et femmes.
La FCE-CFDT a réaffirmé ses priorités revendicatives en matière de salaires mini conventionnels : le rattrapage intégral et immédiat de la valeur du point de 4,18 % (c’est l’équivalent du retard cumulé jusqu’en septembre 2002, intégrant la dernière revalorisation), la revalorisation de la valeur du point avec une clause de revoyure en décembre 2002 pour intégrer l’inflation 2002, et les prévisions d’inflation 2003.
Les autres organisations syndicales se sont exprimées sur leurs propositions. La seconde réunion paritaire aura lieu le 19 décembre.
Les organisations syndicales sont convenues de se réunir la veille afin d’analyser les possibilités de définir un socle commun revendicatif en matière de salaires minima de branche.
Pour l’UIC, l’harmonisation des Smic doit être prise en compte dans la réflexion. Mais le système de classification pose question.
L’aboutissement de cette négociation sur un dossier, pilier de la convention collective, serait de nature à confirmer la dynamique contractuelle engagée depuis juillet dernier.