Lors de la première réunion de la mandature du réseau Jeunes de la fédération, la rédaction du Magazine est venue interviewer les militants présents afin de percer le mystère….Sept jeunes : Benoît Baudet, Arnaud Busson, Rkia El Aoula, Julie Fauvet, Romuald Fontaine, Thomas Gouet et Yanegan Weber ont répondu à nos questions.
MAG FCE : « Qu’est-ce que le réseau fédéral Jeunes ? »
Julie : « Le réseau jeunes fédéral a été mis en place pour créer du lien entre les jeunes et la FCE et entre eux-mêmes, les accompagner dans leurs actions et leur montée en compétences et afin d’assurer l’avenir de la CFDT. Le réseau fédéral Jeunes compte sur ses participants pour redescendre les infos et les missions dans leur syndicat. »
Romuald : « C’est une initiative qui a pour but d’inciter les jeunes à participer et s’impliquer d’une manière plus directe pour faire vivre la fédération. C’est aussi donner des moyens d’expression supplémentaires, c’est établir un relais entre les idées proposées par les jeunes et la fédération. Pour la FCE, cela doit lui permettre de s’ouvrir à de nouvelles idées et trouver de nouvelles opportunités pour élargir le champ d’action de notre syndicalisme.
Avec la création d’un espace de réflexion autour de sujets sensibles pour les jeunes, c’est se donner les moyens de mettre en place des actions ciblées à destination de ceux-ci. »
MAG FCE : « Pourquoi l’avoir intégré ? »
Rkia : « J’ai intégré le réseau Jeunes car pour moi il faut faire vivre le syndicalisme en France et pour cela il faut prévoir la relève. Lorsqu’on voit des jeunes militer souvent cela interpelle. Les personnes se questionnent et à travers l’échange et la rencontre, ils comprennent beaucoup mieux notre choix. Les jeunes salariés sont rassurés et se reconnaissent à travers nous, ce qui peut avoir un effet positif pour l’avenir. Pour moi, participer à cette action, c’est primordial car on met le jeune au cœur des décisions. Si l’on souhaite que demain ils soient plus nombreux à se syndiquer et/ou militer cela passe par notre investissement et notre présence au sein de l’organisation. »
MAG FCE : « Quels sont les objectifs premiers du réseau jeunes ? Et comment y arriver ? »
Julie : « Les objectifs sont d’attirer le plus grand nombre de jeunes, de les faire monter en compétences pour assurer l’avenir de la FCE et de déployer les réseaux jeunes dans chaque syndicat régional. Pour y arriver, il faut donner l’envie, rassembler les jeunes à travers différents possibilités (congrès, AG, loisir, réunion…) et leur donner ce dont ils ont besoins (réponse à leurs demandes, interrogations…). »
MAG FCE : « Pourquoi les jeunes ?»
Thomas : « Lorsque la fédération a proposé d’essayer de lancer un groupe jeunes, j’ai trouvé l’idée plutôt bonne. En y réfléchissant de plus près, il est vrai que le syndicalisme a une image vieillissante. Je dis cela car en discutant lors de soirée entre amis, à chaque fois l’image qu’ils en ont est plutôt négative. Ils imaginent qu’il n’y a que des personnes proches de la retraite… Si avec ce type de groupe nous pouvons approcher des étudiants, des jeunes salariés, des apprentis… etc. cela ne peut être que bénéfique pour le syndicalisme et permettre à un plus grand nombre de connaître la CFDT. Attention je ne dis pas que les anciens sont inutiles, mais il va falloir penser à renouveler car nos dirigeants vont sur l’âge de la retraite et il faudrait de nouvelles têtes. »
Arnaud : « Parce que les jeunes seront les vieux de demain. On sait que des générations de militants vont partir en retraite et qu’il va falloir renouveler le tissu militant. Je pense que tout le monde doit être concerné par ce militantisme et surtout les jeunes qui vont préparer leur avenir et celui des générations futures. De plus, les jeunes peuvent apporter des idées nouvelles, novatrices et dynamiser le fonctionnement de la CFDT. »
MAG FCE : «Quels types d’actions ?»
Yanegan : « Lors de notre dernière réunion, plusieurs idées d’action ont émané du groupe : des réunions de bienvenue en direction des jeunes, des opérations sportives, des rencontrés étudiants/salariés, de la communication sur les réseaux sociaux. L’idée est d’être visible aux maximum, de montrer que les jeunes, c’est aussi ça à la CFDT. Je fais aussi partie du groupe jeune de l’URI lorraine et nous participons au Mud Day à Amneville. Ça permet de montrer que nous vivons comme tous les jeunes, que nous avons les mêmes loisirs et les mêmes préoccupations qu’eux. »
MAG FCE : « Quel a été l’élément déclencheur à ton militantisme ? »
Benoît : « Mon élément déclencheur est d’être sur le terrain, au plus près des salarié(e)s. »
Romuald : « L’élément déclencheur à mon militantisme, c’est lorsque que j’étais intérimaire dans l’entreprise où je suis embauché actuellement et où je voyais des injustices ou des inégalités au quotidien, c’est ça qui m’a poussé à devenir militant CFDT. Militer, ce n’est pas juste donner de son temps, c’est aussi promouvoir ou défendre des valeurs qui me tiennent à cœur. »
Arnaud : « En commençant ma vie professionnelle, j’ai souhaité être acteur dans l’entreprise afin de pouvoir apporter ma contribution à la bonne marche de l’entreprise et aussi aux conditions de travail de mes collègues. J’ai sollicité des militants CFDT pour les rejoindre et j’ai tout de suite senti qu’ils me laissaient toute ma place pour m’exprimer. Comme j’étais jeune, c’était aussi un moyen pour eux de préparer leur succession. »
MAG FCE : « Pourquoi la CFDT ? »
Benoît : « L’orange de la CFDT me va mieux au teint que le rouge. »
Julie : « Parce que ses valeurs me ressemblent et les années confirment mon choix. »
Thomas : « Parce qu’on y est bien ! Non plus sérieusement, car mon père était déjà militant à la CFDT, et forcement lorsque j’ai pris l’initiative de militer dans mon entreprise, le choix de la CFDT était naturel.
De plus à la CFDT, il y a un vrai dialogue, à tous les niveaux, vous avez votre mot à dire. Que ce soit lors des congrès de syndicat ou fédéral. Même en région il y a souvent des journées sur tous types de thématique. Ensuite les valeurs de la CFDT, me sont les plus proches : émancipation, solidarité, indépendance, autonomie et démocratie. »