Le rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi sur le « Diagnostic sur l’emploi des jeunes » de février dernier confirme que la plupart des difficultés rencontrées par les jeunes sont dues en grande partie au déficit structurel d’activité sur le marché de l’emploi. Les crises successives depuis 1973 ont progressivement aggravé cette situation. Fin 2009, 17,3 % des jeunes étaient sans emploi, taux jamais atteint depuis 1975. Aujourd’hui, 42 % des chômeurs ont moins de 30 ans et 3 jeunes sur 10 sont au chômage depuis plus d’un an.
C’est pourquoi l’emploi des jeunes est une priorité. A l’initiative de la CFDT, une négociation en quatre volets s’est engagée. Deux accords interprofessionnels viennent d’être conclus. Le premier concerne leur intégration dans l’emploi, le deuxième, le logement. Sur l’emploi, 65 000 jeunes sont concernés à travers des actions concrètes d’accompagnement renforcé. Qu’ils aient quitté le système éducatif avec ou sans qualification, pôle emploi mettra en place des mesures spécifiques et adaptées. Le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels sera lui, mobilisé pour lutter contre l’illettrisme. Pour le logement, indispensable pour accéder à l’emploi, plusieurs mesures sont initiées. Cela va de la construction de logements adaptés, 15 000 par an sont prévus, au renforcement de la garantie des risques locatifs et de la mise en œuvre de procédures permettant la colocation dans le parc social. Ces mesures devraient permettre de loger 143 000 jeunes en 3 ans. L’alternance et l’accès à l’emploi sont les prochaines étapes.
De son côté, la fédération a interpellé les patrons de nos branches pour programmer l’emploi des jeunes dans les agendas sociaux. Un premier accord a été conclu dans la chimie. Il prévoit le renforcement de l’alternance avec une volonté affichée de doubler le nombre d’apprentis en 5 ans, permettant ainsi l’intégration de 5 000 jeunes.
Chez EDF, un accord intitulé « DÉFI Formation » prévoit la promotion et le développement de l’alternance au sein du groupe facilitant l’insertion professionnelle des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi. Huit engagements concrétisent cette ambition avec notamment des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Plus de 4 % de ses effectifs seront ainsi accueillis en alternance, dont au moins un quart sera embauché. Dans toutes les sociétés du groupe, l’ensemble des métiers et les niveaux de diplômes et de certifications est concerné.
Dans les entreprises, sous l’impulsion de la CFDT, des clauses sur l’emploi des jeunes sont de plus en plus intégrées dans les accords.
L’avenir des jeunes passe par leur intégration dans le monde du travail. La responsabilité de toute la société est ainsi engagée. Pour la FCE, il est grand temps qu’à tous les niveaux, l’ensemble des acteurs se mobilise pour répondre au défi de l’emploi des jeunes.