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Les enjeux de la conférence climat paris 2015

La France présidera la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015...

La France présidera la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015. Cette échéance est cruciale : elle doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C.

Un constat alarmant ! Selon la National Oceanic and Atmospheric dministration, l’année 2014 a relevé les températures moyennes mondiales les plus chaudes  depuis les premiers enregistrements de la fin du XIXème siècle.
 
Dans son cinquième rapport publié en 2014, le Groupe intergouvernemental d’experts sur  le climat (GIEC) constate que les émissions mondiales de gaz à effet de serre  (GES) augmentent de plus en plus vite et n’ont jamais atteint des niveaux aussi  élevés. Si cette tendance ne s’infléchit pas, l’objectif de rester sous la barre  moyenne des 2°C de réchauffement ne sera pas atteint. Il faudra alors se préparer  à un réchauffement global moyen compris entre 3,7°C et 4,8°C en 2100.

Le rapport 2014 du Programme des Nations Unies pour le développement alerte déjà sur le ralentissement du développement humain en partie lié au dérèglement climatique et ses effets, notamment à l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles. La transformation de nos économies et de nos sociétés pour un monde décarboné est aujourd’hui un impératif : c’est bien de l’avenir de l’humanité dont il est question. La COP21, que l’on appelle aussi Paris 2015, sera l’une des plus grandes conférences internationales organisées sur le territoire français. 

La responsabilité de la France est double :
-Accueillir, pendant 2 semaines, dans les meilleures conditions, les
20 000 délégués et observateurs attendus sous les auspices des Nations Unies
-Assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les parties prenantes de la négociation, pour rapprocher les points de vue et permettre l’adoption d’un accord par consensus.
 
Cette conférence doit marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international qui entrera en vigueur en 2020, en adoptant ses grandes lignes, avec comme objectif, que tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre – pays développés comme pays en développement – soient engagés pour la première fois par un accord universel sur le climat.

La France souhaite un accord applicable à tous, respectant le principe de différenciation : tous les pays ne sont pas également responsables du dérèglement du climat.

La France promeut aussi un « Agenda des solutions », qui a vocation à regrouper et à dynamiser les initiatives des entreprises, des collectivités, etc. afin de porter en amont de la conférence une vision plus positive de la lutte contre le dérèglement climatique. Paris 2015 doit incarner un changement de paradigme : lutter contre le défi climatique ne signifie pas un nécessaire « partage du fardeau » des émissions, mais constitue surtout une opportunité de créations d’emplois et de richesses, d’invention de nouveaux modes de production et de consommation.

Ce que la CFDT, aux côtés de la Confédération Syndicale Internationale, porte, en parlant de transition juste.

Réunis en février dernier à Genève, les diplomates de 200 pays ont rassemblé, dans un projet de texte, l’ensemble des positions souvent divergentes des pays. Les prochains rendez-vous devront permettre d’avancer vers des compromis sur le partage des efforts et le financement. 

Mais la réunion pourrait aussi avoir été le calme avant la tempête. De fait, en Suisse, les diplomates se sont abstenus de toute négociation sur les questions les plus clivantes, au premier rang desquelles le partage des efforts dans la lutte contre les dérèglements climatiques entre les pays développés, les émergents et les plus pauvres. 

La réunion du G7 à Berlin, début juin, sera en partie consacrée au financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

En attendant, le président de la République  mouille la chemise pour faire de la conférence climat de Paris un succès. C’était notamment le sens de son déplacement récent aux Philippines, victime de catastrophes naturelles liées au changement climatique. 

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