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LES BESOINS D’IMMIGRATION POUR L’EMPLOI

La France est l’un des pays européens ayant l’une des plus anciennes traditions d’accueil de personnes immigrées. La question d’hypothétiques dangers d’une immigration massive est aujourd’hui largement instrumentalisée par certains médias et partis politiques à des fins électoralistes. Le débat public est aussi agité par deux formes distinctes d’immigration  : l’immigration « familiale et humanitaire », et l’immigration « de travail et la mobilité des étudiants internationaux ».

Les pays industrialisés ont recours à une main d’œuvre étrangère et ce phénomène s’accentue depuis quelques années. Celle-ci contribue à améliorer le niveau de vie moyen dans le pays concerné en augmentant le taux d’emploi des nationaux et des étrangers, ce malgré les craintes exprimées sur une hypothétique concurrence que les personnes immigrées exerceraient sur le marché du travail.

Selon la Commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, « dans les six ans à venir, quelques 7 millions de travailleurs vont quitter le marché du travail ». Dans de nombreux pays, les organisations patronales réclament des solutions. En France, Patrick Martin, le président du MEDEF fait état d’un besoin de 3,9 millions de salariés étrangers d’ici 2050, dont 800 000 pour les seuls métiers d’aide à la personne d’ici 2030.

Pour la FCE-CFDT le besoin de cette main d’œuvre ne doit pas conduire, comme c’est encore trop souvent le cas, à une sur-représentation des immigrés dans les métiers les plus contraignants, les moins qualifiés, et trop souvent déclassés par rapport à leur niveau de diplôme. Cela peut aussi être le cas par exemple dans les métiers à forte qualification comme les médecins, les ingénieurs ou les chercheurs, dont les filières sont déjà en tension.

Mais faire venir légalement une main d’œuvre étrangère devient de plus en plus compliqué. Le rapport de la Cour des comptes sur la politique de lutte contre l’immigration irrégulière, dénonce une « instabilité normative », les lois immigrations ayant été modifiées près de 133 fois en 10 ans. En janvier 2024, la «  loi immigration », bien que largement censurée par le Conseil constitutionnel, représente une ligne rouge franchie par le gouvernement sous la pression du RN et des LR.

Pour la FCE-CFDT, cette dernière séquence laissera de profondes cicatrices dans notre société, tant les mots des parlementaires de droite et d’extrême droite ont été durs et insultants à l’égard de celles et ceux qui viennent en France pour travailler et contribuer ainsi à sa prospérité.

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