Création d’un lieu de ressources, d’échanges et de mutualisation des pratiques syndicales à disposition des acteurs du développement dans les syndicats.
Les 6 et 7 décembre dernier, le secteur développement de la fédération a mis en œuvre le premier atelier du développement.
Pourquoi cette nouvelle formule ?
L’avenir de notre syndicalisme passe par son développement. « Plus nombreux, plus forts », ce n’est pas seulement un slogan, c’est une nécessité, tous les jours, plus réelle. Le secteur développement et formation de la FCE-CFDT a créé bon nombre d’outils et de formations au cours de ces dernières années. Il reste à les mettre plus largement en pratique pour obtenir des résultats plus probants.
Chaque année, la fédération réunit les responsables de syndicats lors des rencontres DOF (Développement Organisation Formation). Ce type d’événement, compte tenu du nombre de participants, ne permet pas à chacun d’approfondir les sujets abordés, ni d’expérimenter de nouvelles pratiques.
Par ailleurs, la durée de l’implication des militants devient plus courte. Ils ont donc besoin d’être plus rapidement opérationnels dans leur mandat. L’idée de ces ateliers est de faire émerger les « bonnes pratiques » existantes, les améliorer, les formaliser, les diffuser pour éviter que chacun réinvente l’eau tiède dans son coin. Ces ateliers seront des lieux d’apprentissage et de mutualisation.
L’atelier « créer de sections » : un début prometteur
Le premier atelier a porté sur la création de section. Il a rassemblé sept militants, issus de quatre syndicats.
La création de sections est un enjeu crucial pour la CFDT. En effet, l’implantation dans de nouvelles entreprises permet d’élargir d’un coup le champ des salariés en contact avec la CFDT. C’est aussi la seule façon d’assurer un développement de grande ampleur. Nous constatons que les syndicats qui ne créent pas de sections voient leur nombre d’adhérents stagner même s’ils font des adhésions dans leurs sections existantes.
Partant de l’expérience de quelques-uns, les participants à l’atelier ont pu dessiner le processus de création de section en identifiant trois phases : le premier contact, la mise en place de la section et la pérennisation de la section.
Connaissant ces trois phases, il est plus facile, dès le premier contact, de se donner toutes les chances d’aller au bout et d’obtenir une section syndicale efficace syndicalement, qui se développe et fonctionne bien.
Réfléchir avant d’agir
Engager une démarche de création de sections peut être chronophage. Tracter devant les portes d’une entreprise demande 1 journée (préparation et opération) pour 3 à 10 personnes. Négocier un protocole prend 1/2 journée à 1 personne. Passer un coup de fil à l’entreprise pour connaître la date de ses prochaines élections et s’il y a d’autres organisations implantées, prend 10 min pour 1 personne.
Suivant le résultat escompté, il faut adapter les moyens. En amont de tout plan d’action, il s’agit donc de mieux connaître notre champ professionnel, trier les entreprises suivant leur taille, leur branche, leur proximité des militants ressource, avoir des informations sur la date des élections, les autres syndicats en présence.
Toutes ces informations nous permettront de choisir celles où nous voulons agir et le type d’actions à engager, en procédant graduellement. Bien sûr, ça ne marchera pas à tous les coups. Nous devrons savoir persévérer sans pour autant nous obstiner si rien n’aboutit. Il faut accepter de se tromper et passer à une autre entreprise.
L’important est de chercher à optimiser le ratio « moyens sur résultats ».
Les prochains ateliers du développement : du pain sur la planche
Le cadre de ces ateliers est fixé : un thème par séance, des séances de 2 jours à la fédération, entre 10 et 15 participants, membres du comité d’action développement de leur syndicat, de préférence deux par syndicat, participation « à la carte » et sur volontariat, des méthodes qui permettent une large participation et contribution de chacun.
Les thèmes des prochains ateliers proposés par les participants sont : la négociation préélectorale, de la lettre d’invitation à la proclamation des résultats, organisation du contact avec les salariés (tracts, assemblée générale…), gestion d’un conflit, le lien avec les délégués syndicaux.
L’objectif indirect est aussi de créer un réseau d’acteurs du développement incluant CAD (comité d’action développement) et EPI (équipe de proximité et d’intervention), qui s’autoalimente.
A NOTER
A noter que le site https://www.elections-professionnelles.travail.gouv.fr/ recense les derniers résultats électoraux de toutes les entreprises ou établissements.