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Les 35 heures non coupable !

Depuis 2002, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de détricoter les 35 heures jusqu’à la dernière loi dite « TEPA » en 2007.

Depuis 2002, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de détricoter les 35 heures jusqu’à la dernière loi dite « TEPA » en 2007. Le Premier Ministre veut maintenant inscrire au projet de loi de finances rectificative un nouveau point concernant le temps de travail. Il s’agirait de permettre la négociation d’une remise en cause du temps de travail dans les entreprises par des accords de compétitivité emploi afin de s’adapter à l’environnement économique. Pour la CFDT, traiter de la compétitivité sous le seul angle étriqué du temps de travail est une erreur économique et sociale. C’est aussi faire fi des travaux des partenaires sociaux sur cette question.

Il est démontré depuis longtemps que la remise en cause du temps de travail n’est pas justifié sur le plan économique. Dans une situation où l’on atteint les 4 millions de chômeurs pour la première fois depuis 1999, son allongement pour ceux qui ont un emploi n’a pas de sens non plus.

Contrairement à ce que veulent nous faire croire les plus virulents adversaires des 35 heures, la réduction du temps de travail a contribué à améliorer la productivité de l’industrie française et a permis de créer des emplois entre 1998 et 2001. L’augmentation de la durée d’utilisation des équipements, la refonte de l’organisation du travail en ont été les principaux leviers. Sans oublier que les 35 heures ont été aussi un formidable amortisseur social lors de la crise de 2008-2009 par le biais des jours RTT ou de la modulation des horaires.

La priorité actuelle doit être le taux d’emploi tout au long de la vie car augmenter le temps de travail contribuerait à dégrader encore un marché du travail en piteux état et ce n’est certainement pas en allongeant celui des 25-55 ans que l’intégration des jeunes et le maintien des seniors dans l’emploi seraient facilités.

Le gouvernement devrait plutôt s’interroger sur le bien-fondé du maintien du subventionnement des heures supplémentaires par le biais de la loi TEPA. Une loi qui a favorisé une utilisation abusive des heures supplémentaires et a dégradé l’emploi et les conditions de travail sans pour autant améliorer les politiques de rémunération. Il ne s’agit pas d’interdire complètement les heures supplémentaires mais de cesser de les encourager au détriment de la création d’emplois.

La CFDT s’opposera à toute remise en cause dogmatique des 35 heures car la réduction du temps de travail reste un moyen de mieux partager le travail au sein de nos sociétés et une condition essentielle de l’amélioration de nos conditions de vie.

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