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L’emploi : notre objectif revendicatif prioritaire !

Le projet de résolution n° 1 « Comprendre et agir pour se développer » soumis aux débats du prochain congrès de la FCE, début décembre, est clair. « Nous devons obtenir des résultats concrets et nous engager dans la bataille des idées pour faire reculer la course à la productivité au détriment des politiques sociales de l’emploi. ...

Le projet de résolution n° 1 « Comprendre et agir pour se développer » soumis aux débats du prochain congrès de la FCE, début décembre, est clair. « Nous devons obtenir des résultats concrets et nous engager dans la bataille des idées pour faire reculer la course à la productivité au détriment des politiques sociales de l’emploi. Une autre logique doit s’imposer : l’emploi ne doit pas être considéré comme une simple variable d’ajustement. La responsabilité permanente de l’entreprise est pleinement engagée, notamment au travers de sa responsabilité sociale et territoriale, autant pour les salariés que pour ceux qui se retrouvent au chômage. » (art. 21.2).

La CFDT a lancé, sur le thème de l’emploi, une campagne d’initiatives en octobre et novembre. Chaque structure doit y participer selon ses réalités et son contexte.
Les possibilités d’actions syndicales sont multiples : anticipation des conséquences des transformations du travail, sécurisation des parcours professionnels des salariés, promotion de la responsabilité sociale et territoriale des entreprises, développement de la capacité de contrôle et d’intervention des organisations syndicales.

La dynamisation de l’emploi et du retour à l’emploi passe par des rémunérations et des conditions de travail qui rendent le travail attractif et permettent de valoriser les métiers. Cela passe aussi par l’application de la réduction du temps de travail à 35 heures pour tous, avec des embauches en contrepartie, y compris dans les PME/TPE.

Les salariés ne doivent pas être les boucs émissaires, ni subir de plein fouet les choix patronaux. Ils aspirent à un travail de qualité, justement rémunéré, qui préserve leur santé et leur sécurité, qui soit intéressant et développe leurs capacités personnelles, et leur permette de concilier vie personnelle et vie professionnelle.

La sécurisation des parcours professionnels nécessite une diminution drastique du recours à la sous-traitance, à l’externalisation et aux contrats précaires. Elle implique également de véritables possibilités d’évolution de carrière, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), des propositions de formations qualifiantes, l’arrêt des pratiques patronales de démotivation des salariés en fin de carrière. L’action syndicale sera prépondérante pour la réussite de la mise en œuvre des dispositions contenues dans l’accord sur la formation professionnelle : passeport formation, entretiens réguliers, droit individuel, etc.

Nous revendiquons un engagement de l’employeur sur l’emploi, son volume et sa qualité, dans les branches et dans les entreprises, ainsi que le droit d’intervenir le plus en amont possible de tout projet, pour faire connaître nos exigences industrielles économiques et sociales.

L’action CFDT pour l’emploi donne des résultats…

Entreprise de plasturgie, spécialisée dans la fabrication de meubles de jardin, l’usine Sauvagnat est liée aux aides à la reconversion des Charbonnages de France, lors de la fermeture des mines de La Mure. Après avoir fait partie du groupe Allibert, elle devient indépendante en 1997. L’activité est saisonnière et l’entreprise liée aux banques qui font l’avance du coût de la matière première en période creuse. En 1999, Sauvagnat gagne de l’argent et embauche.

Mais en octobre 2001, c’est le coup de théâtre ! Alors que le carnet de commandes est plein, les banques ne financent plus l’approvisionnement en granulés plastiques. De ce fait, l’entreprise s’arrête et dépose le bilan. Certains y voient un « Dallas » à la française. Pourquoi la Société Générale rompt-elle son soutien financier ? Sont-ce des règlements de compte entre patrons ? Des archives aussi disparaissent dans un mystérieux incendie, empêchant tout contrôle des comptes.

Tous croient à un redémarrage rapide, mais rien n’y fait. Placée en redressement judiciaire, Sauvagnat suscite nombre de convoitises. Le 28 novembre, c’est une holding suisse, Celinvest, qui est choisie et se fait fort d’injecter rapidement 10 millions de francs pour relancer l’activité. En janvier, l’argent n’est toujours pas arrivé, malgré les promesses sans cesse renouvelées.

La CFDT, seul syndicat présent, fait preuve de détermination pour le maintien des emplois, tout en préservant l’outil de travail et en évitant la disparition du matériel et des stocks. La solidarité s’organise autour de l’Union locale, l’Union départementale 38, et le syndicat chimie énergie Dauphiné Vivarais : manifestations de soutien à Grenoble et à La Mure, occupation de péage, etc.

Début avril 2002, le tribunal de commerce, las des promesses du repreneur suisse, l’écarte au profit d’un repreneur espagnol, DRAL. Une négociation au ministère du Travail permet à tous les anciens salariés de percevoir 75 % de leur salaire durant un an. L’activité reprend le 15 avril 2002. La section CFDT fait de nouveaux adhérents.

Aujourd’hui, la société DRAL emploie 59 personnes en CDI et 20 en CDD. L’action de toutes les structures a joué à plein tout au long de ce conflit. Cela a permis de maintenir des emplois sur le plateau Matheysin, mais aussi de garder un collectif CFDT avec plus de 30 adhérents.

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