Le bureau de la branche des industries électrique et gazière, quelques responsables métiers et seize sections syndicales ont planché les 30 et 31 août derniers sur le Travail en question (TEQ).
Choisies pour leur dynamisme et leur fonctionnement pérenne, seize équipes syndicales de la branche des industries électrique et gazière (IEG) ont jusqu’au 15 octobre pour enquêter auprès des salariés (qu’elles auront choisis) afin de recueillir leur avis sur l’organisation du travail, la santé, la reconnaissance du parcours professionnel ou les rémunérations. C’est cela le TEQ ou le Travail en question. L’objectif que se fixent les sections syndicales est de rencontrer et interviewer environ 1200 salariés de la branche. Un panel particulièrement intéressant donc. Cette opération est exceptionnelle, car elle permettra de consolider la plate-forme revendicative de la branche pour l’année 2006. Elle sera aussi au centre du rassemblement qui sera envisagé durant le premier trimestre 2006.
Dans l’immédiat, chaque section dispose d’un tuteur pour la soutenir dans cette opération. Les responsables fédéraux en charge de la santé au travail ont ainsi formé 30 militants qui ont chacun bâti leur plan d’action. Ici, ce sont 40 questionnaires qui sont visés. Là, l’objectif est d’une centaine
de questionnaires.
Dès 2002, le comité directeur fédéral s’était engagé dans la démarche TEQ. Au niveau de la branche, ce sont l’étude sociologique menée et la tournée des comités territoriaux de branche qui ont pointé les difficultés rencontrées sur le terrain. Tous les militants des IEG attendent un projet mobilisateur et visible pour les salariés. Alors qui mieux que les salariés peuvent dire ce qu’eux-mêmes subissent dans l’exercice quotidien de leur travail ? L’exploitation des résultats seront utiles autant pour l’équipe locale que pour la branche qui pourra avoir une vision globale de ce que ressentent les salariés sur le terrain. Les syndicats de la fédération ne seront pas en reste. Cette opération, à l’origine portée par eux, permettra de bâtir une revendication syndicale et spécifique. Plusieurs syndicats sont d’ores et déjà très engagés. Reste encore à convaincre que le TEQ est un formidable outil de proximité qui permet la rencontre et le contact avec les salariés. La branche s’est risquée dans cette aventure pour être plus performante dans son action revendicative et créer une émulsion syndicale en écho du slogan CFDT « Nous vivrons ce que nous changerons ».