« C’est le temps des vacances Cette parenthèse estivale sera l’occasion pour chacun de se ressourcer afin d’attaquer la rentrée en forme et déterminé pour gagner la bataille de l’emploi. Le premier semestre de l’année aura été éprouvant à plus d’un titre. Après la grogne sociale qui s’est notamment exprimée au travers du référendum le 29 mai, c’est le doute qui habite désormais les Français. Au sein de la représentation nationale, les positions oscillent de plus en plus entre radicalisme, autisme et populisme. Jusqu’au chef de l’Etat, affaibli dans l’opinion publique comme sur la scène internationale. Tous ces symptômes de dépression collective présageraient-ils d’une crise de régime ?
Mais nous, syndicalistes, ne devons pas sombrer dans cette dépression sociale. Car c’est lorsque tout va mal que notre raison d’être se révèle. Etre offensifs et actifs sur nos axes revendicatifs, c’est d’abord être à l’écoute des salariés. Ce sont eux qui, mieux que quiconque, connaissent la situation de leur entreprise. Les outils pour résoudre leurs difficultés, ils les tiennent entre leurs mains, à eux de s’en servir. C’est aussi nous battre et défendre plus que jamais, et avec conviction, ce qui fonde notre syndicalisme. Notre ambition de démocratie, ce sont nos adhérents qui y répondent. Ils font de la CFDT, l’organisation qui met au cœur de ses pratiques syndicales la démocratie participative. Notre ambition de justice sociale, y répond l’engagement indéfectible de nos militants. Ces femmes et ces hommes qui, tous les jours, œuvrent dans l’ombre pour un travail de qualité. Lors des rassemblements régionaux de la fédération en juin dernier, nombre d’entre eux ont dit leurs actions et leurs réussites. Certes, ils n’ont pas fait la une des journaux. Pour autant, résolus et déterminés dans leur action quotidienne, ils sont les leviers de la transformation sociale. Ce sont eux les vraies « vedettes » de la CFDT, les chevilles ouvrières de la démocratie sociale.
Dans le tintamarre post-référendaire, la place des organisations syndicales comme corps intermédiaire n’a jamais été évoquée. Pourtant, une démocratie digne de ce nom doit être en mesure d’impulser une démocratie sociale organisée et structurée pour que les citoyens-travailleurs puissent intervenir sur ce qui les concerne. La nouvelle présidente du Medef affirme vouloir des syndicats forts (air déjà entendu ). Eh bien, chiche Madame la présidente ! Ouvrez des négociations sur le droit syndical ! Ces négociations, la FCE-CFDT les demande depuis longtemps déjà dans les branches professionnelles. En attendant, bonnes vacances à tous et à la rentrée en forme !