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Le Revenu minimum social garanti

En 2018 on dénombrait 4,22 millions de personnes bénéficiaires d’un minimum social auxquels s’ajoutent 2,8 autres millions (conjoints, enfants à charge) couvertes par ces aides...

En 2018 on dénombrait 4,22 millions de personnes bénéficiaires d’un minimum social auxquels s’ajoutent 2,8 autres millions (conjoints, enfants à charge) couvertes par ces aides. Pourtant un grand nombre de personnes éligibles aux aides sociales n’en bénéficient pas. Alors que la France se classe 1ère au rang mondial pour son système social, son opacité, ses multiples organismes, ses différents niveaux de prestations sociales, régionaux ou nationaux le rendent difficilement accessible pour un grand nombre de personnes en grandes difficultés. 

Pour rendre le système plus lisible et plus juste, le gouvernement souhaite fusionner plusieurs aides sociales pour créer le revenu universel d’activité (RUA). Celui-ci devrait répondre à quatre objectifs : être plus lisible, assurer une existence digne aux bénéficiaires en instaurant un montant minimum, encourager la reprise d’activité, mettre en place une équité de traitement, en étant adapté au coût de la vie selon les territoires. Un projet de loi doit être présenté au 1er semestre 2020 dont on ne connait pas encore l’ensemble des mesures. Il suscite pourtant déjà de nombreuses interrogations notamment sur la fusion des aides, les publics ciblés, l’âge d’admission aux bénéfices prestations, son financement et sa gouvernance…

Pour la FCE-CFDT, allouer un revenu minimum est indispensable, mais ne suffit pas pour garantir l’autonomie, l’insertion et la dignité. Il faut aussi un accompagnement des personnes sur tous les territoires, selon leurs besoins notamment pour un accès effectif aux droits, aux services et infrastructures publics, un accès à une vie sociale, à la santé, à un logement convenable. Un accompagnement personnalisé doit aussi permettre l’accès des plus précaires à la formation professionnelle et à un travail décent. 

Le gouvernement déconnecte pourtant les concertations de la mise en place du revenu universel avec la mise en place du service public d’insertion (SPI), dont l’objectif premier est bien d’instaurer un droit à un accompagnement global à tous les bénéficiaires de minima sociaux en traitant de manière simultanée l’insertion professionnelle et les problèmes du quotidien. Pour la FCE-CFDT une concertation commune des deux sujets est incontournable. Le RUA ne doit pas se limiter à la fusion d’allocations. 

Avec un revenu minimum garanti, la CFDT revendique l’éradication de la pauvreté en permettant à chacun, chacune de devenir autonome, de recouvrer la dignité par l’accès aux soins, au logement, à un travail avec une juste rémunération. 

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