L’Université syndicale d’été (USE) de la CFDT s’est tenue du 23 au 26 août 2004 à Dourdan, dans l’Essonne. Plus de 200 militants y ont planché sur le thème du réformisme.
Du 23 au 26 août 2004, plus de 200 militants de la CFDT se sont réunis à Dourdan, dans l’Essonne, lors de l’annuelle Université syndicale d’été (USE). Cette année, c’est le thème du réformisme qui avait été retenu. Les travaux, organisés sous forme de tables rondes plénières et d’ateliers thématiques, ont permis d’approfondir la réflexion sur le choix qu’a fait la CFDT de la réforme comme outil de transformation sociale.
Trois tables rondes, composées de chercheurs et d’universitaires, ont successivement abordé : l’histoire et le concept du réformisme (à travers son opposition avec l’idée de révolution et son lien avec la démocratie sociale), les pratiques du réformisme au-delà de nos frontières (expériences les plus récentes comme au Brésil avec Lula), le réformisme et le syndicalisme (examen des pratiques syndicales réformistes, exercice qui en France n’a rien d’évident). Les neuf ateliers thématiques ont permis aux sessionnaires d’aborder en groupes restreints les problématiques découlant de la traduction en actes par notre organisation du réformisme.
Cinq responsables de la fédération ont participé à quatre ateliers. Le premier, Négociation et contractualisation, a essayé de définir la place du réformisme entre partisans du tout législatif et tenants du tout contractuel. Le second, Le réformisme face aux radicalités, a eu pour objectif d’interroger les organisations réformistes sur leur capacité d’indignation. Car trop souvent présenté comme une idéologie du renoncement, le réformisme est confronté à la concurrence de formes d’actions et d’idéologies « rupturistes ». Le troisième atelier, Le réformisme et les idéologies, a conduit les participants à s’interroger sur les grandes idéologies auquel le réformisme, qui se définit comme méthode politique mais aussi comme contenu, est confronté (socialisme, libéralisme ). Enfin le quatrième atelier, L’éthique du réformisme, a abordé ce qui permet aux citoyens dans un système démocratique d’accepter, au-delà de leur confort personnel, les contraintes de la vie collective et de l’intérêt général.
Toutes ces réflexions alimenteront les débats des fédérations et des régions de l’organisation. Le prochain numéro de La Revue de la CFDT sera aussi consacré, en octobre prochain, aux trois tables rondes qui ont rythmé cette USE.