Depuis plus de vingt ans, le 15 novembre est la journée mondiale du recyclage. Celui-ci est devenu un enjeu écologique primordial, condition sine qua non à la mise en place d’une économie circulaire, respectueuse de l’environnement. Il permet de traiter les métaux, les plastiques, le verre, le papier, le caoutchouc, les textiles, tous les déchets industriels ou ménagers et de les réintroduire dans les cycles de production. Les bénéfices économiques et environnementaux du recyclage sont considérables. Il contribue à réduire les déchets, à protéger les ressources et la nature, économiser les matières premières et à créer de l’emploi. C’est donc bien un enjeu essentiel et une activité économique importante pour notre société.
Certains procédés de recyclage sont simples et bon marché, à l’inverse d’autres sont complexes, couteux et peu rentables mais doivent malgré tout être développés. La France est l’un des pays européens qui produit le plus de déchets (534 kg par an et par habitant), et qui recyclait seulement 39% des déchets ménagers en 2012, un taux qui la place légèrement en dessous de la moyenne européenne (40%) mais surtout loin de l’objectif de 50% fixé à l’horizon de 2020. Le tri et la collecte sont les éléments principaux pour créer une action efficace et accéder à une amélioration durable du recyclage. Ils entrainent des couts supplémentaires souvent à la charge des collectivités. Mais le recyclage est aussi une activité économique à part entière. Elle crée des richesses et donc des emplois pour les entreprises de ce secteur.
Depuis la création de la FCE-CFDT, le développement durable, donc le recyclage, fait partie de nos revendications. Notre dernière résolution du congrès de Saint-Malo s’inscrit dans la continuité de ces préoccupations avec la volonté de renforcer notre action pour lutter contre les pollutions et la surexploitation des ressources naturelles. Toutes nos industries et nos branches sont concernées que ce soit par la collecte des déchets, leur transformation et leur utilisation comme matières premières pour la fabrication des produits.
Pour la FCE-CFDT, chacun à son niveau doit se sentir responsable : le citoyen, l’entreprise et les collectivités. Les solutions existent en matière d’innovation pour traiter plus de déchets, en améliorant les sources de financement, en limitant les emballages et en intégrant dès la conception du produit la gestion des déchets. La prise de conscience doit être individuelle et collective. C’est l’affaire de tous.