Le 5 novembre 2024, les salariés de Vannes et de Cholet apprenaient à la télévision la fermeture de leur site Michelin et l’ouverture d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Une commission parlementaire portant sur les « défaillances de l’Etat face à la multiplication des licenciements en France » s’est tenue le 9 avril 2025. Etaient entendues la direction de Michelin via Florent Ménégaux, son PDG, puis, les OS représentatives de Michelin, dont seule la CGT était absente.
Pour la CFDT, Laurent Bador, DSC, et Ludovic Robert, DS Cholet, y ont redonné le contexte : en dix ans, l’entreprise Michelin a réalisé 5 PSE, soit un PSE tous les 2 ans, avec plusieurs fermetures de sites sur le Grand Ouest menant parfois à des relocalisations dans d’autres pays européens ou à l’abandon de pans industriels. Ces PSE sont également des drames humains pour les salariés, leur famille, et leur territoire.
L’occasion de rappeler nos revendications CFDT :
- Légiférer sur la conditionnalité des aides versées aux entreprises pour dissuader la mise en place de réduction de production, de licenciement de personnel, ou encore de fermeture de sites, en imposant un remboursement des aides perçues le cas échéant
- Réduire l’impact environnemental des pneus et limiter la concurrence déloyale asiatique en interdisant l’entrée sur le marché français de pneus non rechapables et en imposant une durée de vie du pneu plus élevée. En effet, les pneus ne sont pas recyclables, leur durée de vie peut toutefois être augmentée via une opération appelée « rechapage » leur permettant de servir sur plus de 500 000 kms, là où la concurrence asiatique propose des pneus jetables au bout de 150 000 kms
- Redonner des moyens aux représentants des salariés de faire du dialogue social, moyens largement mis à mal pour les ordonnances Macron.
Nous attendons les conclusions de la commission et, parallèlement, la délégation CFDT Michelin poursuit l’accompagnement des salariés de Cholet et de Vannes en lien avec les syndicats, la FCE-CFDT, et URI concernés.