La direction de Glaverbel à Boussois a annoncé la mise en veille du four B2, le plus gros d’Europe, durant trois mois. Cette décision va avoir des conséquences sur l’emploi.
C’est une première.
La direction de la verrerie Glaverbel à Boussois, près de Maubeuge, vient d’annoncer, lors d’un comité d’entreprise, la mise en veille du four B2 pour une durée de trois mois (du 16 juin au 15 septembre 2003). Cette décision a pour conséquence l’arrêt du Float. Ce four, un des plus gros d’Europe produit 780 tonnes par jour de verre plat, produit de base pour l’industrie du bâtiment (vitrage) et de l’automobile (pare-brise et latéraux).
La faute à la conjoncture
Cette décision a été prise pour faire face à la baisse des commandes et à l’augmentation des stocks. Glaverbel invoque la faute à la conjoncture, à une croissance faible en 2002, à une réduction de l’activité pour les secteurs de l’industrie automobile et du bâtiment au cours du deuxième semestre 2002, à une diminution des investissements des entreprises et à un moral des consommateurs dégradé. Résultat, les clients n’achètent pas de verre et les stocks augmentent.
Cette situation inquiète la section syndicale CFDT, car jamais un four de cette capacité n’avait été arrêté. Et se poseront certainement le problème et les conditions de redémarrage d’une telle installation.
Si cette baisse de l’activité est due à la situation économique de la fin d’année 2002, le début de l’année 2003 est aussi percuté par une récession économique.
L’ombre qui cache la forêt ?
L’arrêt du four B2 ne serait-il pas une étape ? L’ombre qui cacherait la forêt ?
La CFDT de Glaverbel Boussois pense que la direction du groupe a bien préparé son coup. Mais cette décision va avoir des conséquences sur l’emploi. Pour les verriers de Boussois, mais aussi sur l’emploi indirect lié aux entreprises locales sous-traitantes qui ne travailleront pas sur le site pendant trois mois.
La CFDT est intervenue auprès de la direction générale du groupe afin que celle-ci avance la réparation du four de Moustiers (Belgique). Cela permettrait de continuer la production à Boussois, de maintenir le four B2 en activité et ainsi maintenir le plein emploi à Boussois.