Les matières plastiques nous entourent au quotidien. Bouteilles, emballages, jouets, fenêtres, matériaux textiles et pièces automobiles sont faits de plastique. Et des produits de technologies innovantes, avec en dernière date l’impression 3D, sont issus de ces matériaux. Alors que la première matière plastique a vu le jour en 1870, à partir du camphre et de la cellulose (des inventeurs cherchaient un substitut à l’ivoire dans la fabrication des boules de billards), l’industrie de la plasturgie est jeune : née il y a une cinquantaine d’années. Elle est principalement composée d’entreprises de taille moyenne et nombreuses sont des sous-traitants de l’industrie automobile ou du BTP. 4000 entreprises et 200000 salariés constituent cette industrie. Souvent associée dans l’imaginaire collectif aux mauvaises conditions de travail, l’industrie de la Plasturgie travaille son attractivité, notamment pour attirer les jeunes générations.
Car aujourd’hui, les matières plastiques sont considérées comme le matériau du 3ème millénaire. Elles présentent de nouvelles performances comme la légèreté, la transparence et la résistance. Elles sont au cœur de l’économie circulaire grâce au recyclage. Si elles répondent aux enjeux du développement durable avec les moindres consommations de C02 et les économies d’énergie qu’elles permettent, elles doivent aussi relever d’autres enjeux, environnementaux dont la biodégradabilité et la santé publique au travers du dossier des perturbateurs endocriniens par exemple.
En matière de dialogue social, la concentration d’entreprises dans la Plastic Valley, la pression économique des donneurs d’ordre et la technicité croissante de cette industrie nécessitent que l’avenir de la plasturgie fasse l’objet d’une concertation. La branche s’est dotée d’un lieu de dialogue social territorial singulier répondant aux implantations des entreprises du bassin d’Oyonnax. Après des premiers contacts laborieux avec la chambre patronale locale, la méfiance a laissé place au dialogue et la CFDT a contribué à la mise en place d’une table ronde qui a donné naissance à la Commission Paritaire du Haut Bugey.
Le type de syndicalisme que nous portons et notre capacité à développer un dialogue de qualité a payé : nous sommes devenus la première organisation syndicale devant la CGT en obtenant de surcroît plus de 30% des voix. La CFDT peut aujourd’hui signer seule des accords dans la branche et s’engager pour faire avancer les conditions de travail des salariés. Elle récolte ainsi les fruits de son investissement pour et avec les salariés. La CFDT compte bien tirer parti à l’avenir de ces résultats pour être encore plus actrice des transformations économiques et sociales qui se présentent dans cette industrie, afin qu’elles profitent au mieux aux salariés.
