Les perspectives que la direction d’EDF ouvre pour son parc de production hydraulique vont générer une baisse des activités de maintenance de 20 à 30 %. Elles auront pour conséquence de supprimer a minima 500 emplois, alors que le secteur d’activité ne concerne déjà plus que 3 200 agents (sans tenir compte des 440 agents de l’Unité d’exploitation du Rhône).
Au cours de ces dernières années, le parc hydraulique d’EDF a en effet subi d’importantes réorganisations internes pour améliorer sa compétitivité et mieux répondre aux enjeux liés à l’ouverture de la production à la concurrence. Ainsi, son excédent brut d’exploitation communiqué en 2003 était 2,5 fois supérieur à celui du parc nucléaire, pourtant 9 fois plus productif sur la même période.
Mais aujourd’hui, la direction d’EDF ne peut poursuivre ses économies d’échelle sans remettre en cause, à terme, la compétitivité des installations et la sûreté hydraulique. Le risque, c’est d’hypothéquer durablement l’avenir de cette filière d’énergie renouvelable par définition dont la rentabilité n’est pourtant plus à démontrer.
Pour la FCE-CFDT, le patrimoine hydraulique d’EDF se doit d’être maintenu dans des conditions optimales de sûreté hydraulique et de sécurité des biens et des personnes. Pour cela, il faut réaliser un état des lieux exhaustif du patrimoine qui s’appuie sur la connaissance et l’expérience des agents. Pour la FCE, il faut aussi élaborer une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui soit objective, et qui donne une meilleure visibilité sur l’emploi et les compétences afin d’apprécier leurs évolutions à moyen et long termes. Il faut encore adapter la formation aux nouveaux besoins. Il faut enfin mettre en place une politique d’embauche ambitieuse, à la hauteur des besoins et des enjeux, qui contribue au maintien des compétences après le départ prochain en inactivité de 30 % de l’effectif. Bref, rétablir rapidement un véritable dialogue social.