Deux commissions paritaires se sont tenues dans l’industrie pharmaceutique les 27 et 28 janvier. Sur les salaires conventionnels, la situation reste bloquée. La branche patronale, le LEEM (LEs Entreprises du Médicament), persiste dans sa volonté de substituer aux salaires conventionnels minis mensuels des rémunérations annualisées. Seule FO serait prête à cautionner. Pour sa part, la FCE-CFDT a précisé qu’elle tenait aux salaires minis mensuels prévus par l’accord Classifications et Salaires de 1994. Elle pourrait envisager la possibilité d’y adjoindre une garantie annuelle, à condition qu’elle ne remplace pas la base mensuelle. Elle revendique un pied de grille à 1 230 euros pour la partie fixe et une augmentation de 6 % de la valeur du point. Devant le blocage constaté, elle a demandé au LEEM de revenir avec un autre mandat lors de la prochaine paritaire du 13 avril.
Sur le droit syndical, la FCE-CFDT et la CGT ont chacune proposé un projet qui n’a pu être discuté en séance. Le texte du LEEM (portant sur l’affichage, les tracts, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les locaux et les crédits d’heures) a cependant permis d’aborder plusieurs points du projet de la CFDT. Les prochains volets porteront, les 9 mars et 18 avril, sur la carrière des élus et des mandatés, puis la représentation et les moyens dans la branche.
Pour ce qui est des frais de logement et de nourriture des visiteurs médicaux, la FCE-CFDT a demandé de négocier à l’avenir que la nuit d’hôtel passe au réel plafonné sur justificatif, au lieu du forfait ridiculement bas en vigueur.
Enfin, la commission paritaire a examiné la demande de l’OPSSIS, le syndicat professionnel représentant les sociétés prestataires de service aux industries de santé, d’adhérer à la convention collective nationale et de siéger aux côtés du LEEM dans les négociations collectives de branche. C’est souhaitable pour les 4 400 salariés concernés, principalement des visiteurs médicaux. Mais les pratiques des prestataires en matière de droit syndical ou de conditions de travail posant des questions, la FCE-CFDT a suggéré une adhésion probatoire. Le LEEM s’y oppose politiquement. La FCE-CFDT jugera donc sur la base du projet qui doit lui parvenir prochainement.