L’accès à l’énergie est un facteur indispensable au développement de toute société, pour la production de biens et de richesses, pour les services qui y sont associés, les transports, la santé, les loisirs, l’utilisation des technologies de l’informatique… Les besoins en énergie de la population mondiale n’ont cessé de croître ces dernières décennies, au point d’être multipliés par dix depuis le début du 20ème siècle.
Dans le paysage énergétique, l’électricité tient une place importante. En France, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la capacité de production de l’industrie électrique a permis au pays de se reconstruire et de développer des installations industrielles importantes. En parallèle, cela a contribué au progrès social de la population, par un accès à la fourniture d’électricité pour l’ensemble des particuliers avec une péréquation tarifaire. Celle-ci garantit un prix identique pour tous, peu importe son lieu de résidence et les coûts d’acheminement que cela induit. Depuis quelques années, les différentes directives européennes successives ont bouleversé le marché de l’électricité et ses entreprises, fragilisant notre modèle national.
Le débat sur la transition énergétique ouvert par le président de la République lors de la conférence environnementale de septembre dernier, marque une nouvelle évolution importante de la politique énergétique du pays. Ce débat citoyen, et c’est une première en France, va se prolonger dans les régions et au niveau national afin d’aboutir à une nouvelle loi prévue pour juin 2013. C’est une démarche positive que nous avons saluée, mais qui n’a pas été respectée, en ce qui concerne la décision prématurée de la fermeture de Fessenheim en 2016 ou la proposition de loi sur la tarification de l’électricité. De toute évidence, et aux vues du rejet de cette loi par le Sénat, la méthode employée n’est pas la bonne. Définir de nouvelles règles en matière de tarification de l’énergie nécessite au préalable une véritable concertation avec les différents acteurs concernés. C’est ce que la FCE-CFDT exige dès maintenant.
Le prix de l’électricité est un élément fort de cohésion sociale et de développement économique. Pour être juste et accepté, il doit permettre un accès à l’électricité pour tous, en particulier pour les plus précaires. Il doit aussi permettre à l’industrie et aux entreprises d’être compétitives. Il doit enfin permettre aux entreprises de l’énergie une rétribution correcte qui autorise les investissements d’avenir.
