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Le droit de grève une liberté fondamentale

Le droit de grève est un droit fondamental. Il est le résultat d’une conquête de longue haleine du mouvement ouvrier

Le droit de grève est un droit fondamental. Il est le résultat d’une conquête de longue haleine du mouvement ouvrier. Pour mémoire, en 1791 la loi le Chapelier avait interdit le délit de coalition et il a fallu attendre 1864 et la loi Ollivier pour son abrogation. Dans la foulée, la loi Waldeck Rousseau légalisera les syndicats en 1884. En 1946, seulement, le droit de grève a été garanti par la Constitution Française, et le 7 décembre 2000, il a été inscrit dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, alors que dans de nombreux pays, des salariés se battent encore pour le faire reconnaître. L’Organisation internationale du travail considère que seuls des motifs impérieux comme la santé et la sécurité peuvent le limiter.

La question de l’utilisation du droit de grève et de ses conséquences est revenue au centre de l’actualité avec le récent conflit dans les raffineries, lors du mouvement contre la réforme des retraites. Des salariés ont été réquisitionnés par les préfets sur la présomption d’atteinte à l’ordre public. Ils ont donc été contraints de reprendre le travail, au risque de lourdes peines d’emprisonnement. La fédération a condamné ces réquisitions et ses syndicats ont mené des procédures juridiques, toujours en cours, pour en contester le fond et la forme.

Le droit de grève est constitutionnel. Il ne peut être remis en cause. Il demeure donc un droit fondamental. Qui dit droit de grève dit expression d’un rapport de forces pour faire pression sur le patronat ou sur le gouvernement. Ce rapport de forces se traduit le plus souvent par un arrêt partiel ou total de la production.

La grève est un ultime recours dans un contexte de blocage des négociations. Les salariés ne la font jamais de gaieté de cœur. Dans le cas des grèves récentes, face à un gouvernement qui voulait passer en force, elles ont traduit l’absence de dialogue et de sa volonté de négocier.

Dès lors, et c’est régulier dans l’histoire, on voit resurgir de vieux démons, ceux de vouloir remettre en cause le droit de grève. Par la voix de parlementaires ou encore de personnalités « bien intentionnées » à l’égard des salariés et du syndicalisme en général.
Pour la fédération, le droit de grève est une liberté fondamentale d’expression et d’action. Il ne saurait être question de la contraindre. N’en déplaise aux esprits chagrins qui considèrent que seuls le gouvernement ou les employeurs auraient le droit de penser et d’imposer ce qui est bon ou mal pour les citoyens ou les salariés. Qu’on se le dise !

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