Une délégation du comité d’entreprise européen (CoEE) EDF s’est rendue, en février dernier, en Slovaquie à la rencontre des représentants des salariés et du management de la filiale SSE. EDF détient 49 % du capital de cette société de distribution, mais l’Etat envisage une deuxième vague de privatisation ce qui amènerait EDF à être l’actionnaire majoritaire.
Le secteur énergétique de Slovaquie est particulier. Il y a trois compagnies de distribution, une de production, une transporteur avec une instance de réglementation et de régulation indépendante.
La fin officielle des subventions croisées sur tous les marchés publics slovaques a fait exploser les prix pour les particuliers et les entreprises.
Le groupe EDF, grâce à ses nombreuses filiales présentes dans cette région géographique (Allemagne, Hongrie, Pologne), se dit prêt à aider l’Etat slovaque à sauver son marché énergétique national, mais il faut pour cela accepter sans condition une politique radicale de réduction des coûts et donc de la masse salariale.
EDF est en phase de consolidation sur le marché slovaque, plus particulièrement sur le territoire des PECO (Pays de l’Europe centrale et orientale), afin de trouver des synergies qui permettront au groupe d’être sur un marché qu’elle considère comme stratégique.
La FCE-CFDT estime qu’EDF a une grande responsabilité sociale envers les salariés slovaques de SSE. Consolider ne signifie pas céder des actifs et partir après avoir fait un coup financier. Nous estimons important qu’EDF soit exemplaire sur le terrain social. L’anticipation doit être la règle ici comme ailleurs, notamment dans les filiales européennes. Sans nous substituer au dialogue social local, la FCE-CFDT agira, au travers du CoEE, pour obtenir des garanties sociales pour les salariés du groupe EDF.
La direction du groupe n’a pas souhaité s’engager sur le chemin de la contractualisation qui aurait constitué pour la FCE-CFDT la volonté d’un réel engagement, concret et durable, pour les salariés. Ce n’est qu’en négociant dès aujourd’hui un engagement socialement responsable de l’entreprise que nous pourrons définir au plus vite un véritable cadre de cohérence dans le domaine de la protection sociale pour l’ensemble des salariés des filiales du groupe.