Après avoir fait le tour des réalités des entreprises et fait le point sur les négociations de branche, le Comité national de la branche (CNB) Chimie s’est réorganisé afin de renforcer la prise en charge collective de ses objectifs.
Pour sa dernière réunion statutaire avant le prochain congrès fédéral, le CNB Chimie a quasiment rassemblé la totalité de ses membres. Lors du tour de table concernant l’actualité au sein des Comités territoriaux de branche (CTB), les participants venus des syndicats rhône-alpins ont souligné l’imminence de la conférence régionale sur l’avenir de la chimie et l’implication des équipes CFDT. Au-delà de la région, les différentes interventions ont montré que la question de l’emploi restait une préoccupation majeure.
Du côté des négociations de branche, des participants ont mis l’accent sur les difficultés rencontrées dans l’application des barèmes de salaires minima. Aussi toutes les situations litigieuses doivent-elles remonter à la fédération par le canal des CTB afin qu’elle puisse intervenir auprès des chambres patronales. L’échange s’est prolongé et a permis de repérer ce que pourra être la revendication CFDT pour les négociations qui vont s’engager ce mois-ci. Et les rendez-vous se bousculent, puisque s’est ouverte la négociation pour l’égalité entre les hommes et les femmes, et une autre sur l’épargne salariale.
La seconde partie du CNB a été l’occasion de débattre d’une nouvelle organisation de l’instance. Il a été retenu le principe d’une animation autour de trois thèmes : politique industrielle, développement durable et conditions de travail, dialogue social et stratégie syndicale. Ces axes étant animés respectivement par Jean-Claude Gillet, Joël Meugnier et Ronald Bassey. Des groupes de travail pourront être constitués en fonction des nécessités qui se feront jour. Cette organisation doit permettre à la fois d’étudier les différents sujets de préoccupation, mais également de les faire partager à toutes les équipes syndicales.
C’est dans cette logique que les membres du CNB ont entendu les animateurs du groupe Détergents qui, bien au-delà du seul périmètre de ce secteur industriel et de l’industrie des parfums, a mis en exergue les pratiques développées par certaines entreprises pour se soustraire à la fiscalité française en domiciliant leurs sièges sociaux en Suisse. Une pratique qui s’inscrit dans des logiques patronales peu scrupuleuses privilégiant la finance à tout prix. Et des comportements qui ne s’inscrivent guère dans une image de la chimie que les patrons veulent citoyenne !