Le 28 mars, une réunion en visio s’est tenue entre l’IGBCE et la FCE sur l’actualité des entreprises du caoutchouc et, en particulier, des pneumatiques, en France et en Allemagne. Les fermetures de sites Michelin ont été le premier sujet   abordé. L’usine de Karlsruhe, à l’instar de celles de Vannes et de Cholet, a fermé ses portes le 1er avril. La volonté de la direction de Michelin de vouloir augmenter ses marges, couplée à la charge réduite sur les chaînes de production (50 à 70% en France), fait craindre de nouveaux licenciements. C’est pourquoi les représentants CFDT Michelin entament un travail de discussion dans le but de trouver des solutions et de maintenir les sites en activité. En parallèle, les représentants de l’IGBCE constatent, eux, des périodes alternant chômage partiel (Goodyear, Michelin) et charge importante, pendant lesquelles la main-d’œuvre fait défaut. Le constat partagé de chaque côté de la frontière est un changement du rapport des salariés au travail. Le vrai challenge, aujourd’hui, pour nous, syndicalistes européens, est d’être précurseur sur des discussions concernant l’organisation du travail. En Allemagne, IGBCE assiste à une reprise de l’activité chez les fabricants de voitures à moteur thermique et chez leurs fournisseurs suite à la suppression des subventions de l’Etat pour l’achat de véhicules électriques. Les petites et moyennes entreprises ayant une activité 100% automobile tentent de se diversifier pour ne pas être victimes de ces aléas de la demande. Par ailleurs, la population des travailleurs postés est vieillissante, car le travail en équipe n’attire plus les jeunes Allemands. D’où un enjeu fort de reconnaissance de la pénibilité qui est négociée au périmètre de la convention collective, la loi allemande n’ayant pas de disposition sur le sujet. Afin de poursuivre ces échanges et mieux défendre l’industrie du caoutchouc au niveau européen, la FCE-CFDT et IGBCE conviennent de se rencontrer à Karlsruhe en septembre 2025.