Le 9 juin 2024, les électeurs français sont appelés aux urnes pour désigner leurs représentants au Parlement européen. Ce dernier, actuellement composé de 705 députés, passera à 720 membres élus au suffrage universel direct à l’issue du scrutin. Le Parlement exerce le contrôle démocratique sur la Commission et est colégislateur des « lois européennes ». À ce titre, il débat, négocie avec le Conseil de l’UE et vote les textes proposés par la Commission européenne.
Dans un contexte géopolitique particulièrement instable, une montée des populismes et de l’extrême droite fragilise la cohésion des états, ces élections constituent une étape cruciale pour l’avenir de l’Europe.
Au-delà de préserver la paix et la démocratie ou de faire face à des crises telles que la guerre en Ukraine ou la pandémie de Covid-19, les institutions de l’Union européenne ont permis des avancées économiques, sociales et environnementales majeures pour les travailleurs et citoyens de notre continent.
Le socle européen des droits sociaux, adopté en 2017 à Göteborg, a donné un élan à l’Europe sociale et a contribué à dépasser le simple cadre du marché unique. Sa vingtaine d’articles, divisés en trois grandes catégories, lui ont offert un cadre et des objectifs concrets à atteindre. Le texte reconnaît, entre autres, le droit à l’enseignement et à l’orientation professionnelle, le droit à une allocation chômage, l’égalité des chances et de traitement entre les femmes et les hommes. Il aborde, par ailleurs, la question d’un « Smic européen » dont les prémices ont été entrevus avec la directive sur les salaires minimaux de juin 2022.
Pour la FCE-CFDT, il est néanmoins nécessaire d’aller encore plus loin en développant une réelle politique sociale qui puisse s’imposer aux états membres de l’UE. Cela pourrait notamment déboucher sur la création d’un socle commun de protection sociale européenne.
Sur le plan du dialogue social, il est également essentiel que l’Europe puisse renforcer sa réglementation afin d’apporter davantage de démocratie au travail et de mieux associer les travailleurs aux décisions qui les concernent. Pour la FCE-CFDT, cela passe notamment par une meilleure représentation aux Conseils d’Administration et un renforcement des prérogatives des Comités d’Entreprise Européen.
La FCE-CFDT appelle l’ensemble de ses adhérents à se mobiliser et à aller voter le 9 juin prochain pour faire entendre la voix des travailleuses et des travailleurs et contribuer ainsi à construire une Europe plus démocratique, solidaire, sociale et protectrice.