Le 26 avril 2004, l’Union des industries chimiques (UIC) et la FCE-CFDT ont confirmé leur engagement vis-à-vis de la réduction du temps de travail. L’UIC, en proposant un avenant interprétatif qui stabilise juridiquement l’accord-cadre initial et conforte son application ; la FCE, en signant l’avenant.
Un bref rappel des faits s’impose. Le 8 février 1999, la FCE-CFDT signe l’accord-cadre sur la réduction du temps de travail (RTT) dans la chimie. L’arrêté d’extension, publié le 4 août 1999, précise que l’accord est étendu avec des exclusions. L’article 16 de l’accord dit que celui-ci « forme un tout indivisible et ne sera pas applicable si cet arrêté d’extension exclut l’une de ses dispositions », et que « dans ce cas, les signataires ( ) sont convenus de se rencontrer ( ) pour examiner la situation ainsi créée ». Chose faite le 20 septembre 1999.
La rencontre entre l’Union des industries chimiques (UIC) et la FCE donne alors lieu à la signature d’une position commune.
Dès la signature de l’accord-cadre, les organisations syndicales CGT, FO, CFTC et CFE-CGC avaient fait jouer leur droit d’opposition. La Cour d’appel de Versailles les avait déboutées le 1er décembre 1999, et avait conclu à la validité de l’accord.
Ces organisations syndicales poursuivent alors leur action juridique pour annuler la déclaration commune des signataires. Déboutées à nouveau de leur demande par le jugement du 28 février 2001, elles se pourvoient alors en cassation.
Le 17 septembre 2003, la Cour de cassation considère que la déclaration commune a nature d’accord collectif et que, par conséquent, l’ensemble des organisations syndicales représentatives auraient dû être invitées à sa négociation.
L’UIC a donc convoqué les organisations syndicales le 26 avril 2004. Elle a confirmé son engagement vis-à-vis de la RTT en proposant à la signature un avenant interprétatif qui a pour objet de stabiliser juridiquement l’accord-cadre initial. La FCE a aussi confirmé son engagement en signant cet avenant.
Les autres organisations ont seulement pris acte. Seule la CGT ne s’est pas rendue à la négociation L’avenant interprétatif, signé par l’UIC et la FCE, conforte désormais l’application de l’accord RTT, dont la validité avait été acquise dès le 1er décembre 1999.