Depuis 1995, les effectifs de la Snet ne cessent de s’amenuiser, dégradant par conséquent les conditions de travail des salariés restants. A l’annonce d’un projet industriel toujours plus dévastateur pour l’emploi, les trois organisations syndicales représentatives dans l’entreprise, dont la CFDT, ont décidé d’agir. Elles ont ainsi lancé une action intersyndicale pour obtenir du groupe espagnol Endesa, actionnaire principal de l’entreprise, de véritables négociations sur l’emploi et les conditions de travail.

La direction de la Snet, qui ne peut ignorer la dégradation de la situation depuis déjà plusieurs années, a répliqué en assignant au tribunal des représentants syndicaux. Mais première victoire pour les organisations syndicales : le tribunal a débouté la direction, jugeant trop excessive sa réaction. Pour autant, rien n’est acquis. Et les salariés devront rester mobilisés dans l’attente qu’un véritable échange ait lieu sur ces questions.

Le secteur de l’énergie en Europe est plus que jamais confronté à des questions d’équilibre et de concurrence. Il doit mettre en œuvre une stratégie industrielle ambitieuse pour répondre à la demande toujours plus grande en électricité. C’est pourquoi la FCE-CFDT juge le moment opportun pour mettre en œuvre à la Snet un comité d’entreprise européen. Cela permettrait d’examiner en amont les besoins d’investissement en personnel, en formation et reconversion, et en moyens de production. Le tout, au sein d’un dialogue social retrouvé et de meilleure qualité. C’est dans cet esprit que la FCE rencontrera les dirigeants d’Endesa dans les tout prochains jours.