Calculer autrement la prime d’ancienneté, faire le point sur les conditions de travail et envisager l’avenir de la convention collective, les deux jours de CNB ont été bien remplis.
Même si la chambre patronale a repoussé en décembre la discussion sur l’avenir de la prime d’ancienneté, les délégués du comité national ont décidé de consacrer un bon moment de réflexion et de débat à la proposition patronale. En effet, parler de la prime d’ancienneté, c’est aussi réfléchir à la question des salaires minima hiérarchiques qui servent de base au calcul de la prime d’ancienneté.
Le CNB a établi un premier inventaire des effets d’une modification. Quelles évolutions pour la prime, et pour des salaires minima qui pourraient ne pas rester au niveau où ils se situent aujourd’hui ? Réflexion sur une prime qui est devenue un complément de salaire.
Sur la question des conditions de travail, le CNB a fait un point de situation, un an après le déroulement de la formation des délégués sur le problème des TMS. Les équipes de Trelleborg ont véritablement pris le chantier à bras le corps ! Et les premiers résultats sont là. Les salariés reconnaissent l’action de la CFDT. Les directions aussi qui déjà corrigent certaines de leurs organisations. Il faut de la détermination, certes, mais le résultat est là. Alors les délégués de Pneu Laurent, d’Hutchinson ou du Joint Français savent qu’ils sont sur la bonne piste. Quant à Goodyear, si les TMS ne sont pas au rendez-vous (tant mieux), les observations de terrain montrent que conditions et accidents du travail classent l’entreprise parmi les plus mauvaises du secteur. Pas étonnant que le climat ce dégrade.
D’autant que le mariage avec Dunlop laisse toujours planer des inquiétudes. Enfin le CNB a examiné le dossier de la prévoyance pour lequel il vient de lancer une enquête auprès de toutes les sections syndicales. Face à des garanties salariales inégales en cas la maladie, le maintien du salaire est différent selon les catégories professionnelles, il existe d’autres risques pour lesquels les salariés et les familles se retrouvent totalement abandonnés (décès, invalidité). « Voilà un dossier que l’on va mener à terme, c’est sûr ! »
