Le réseau fédéral FPC (formation professionnelle continue) était réuni le 23 septembre. A l’ordre du jour, la réforme de la FPC, en présence de Jean-Luc Gueudet Secrétaire confédéral. Le 10 juillet a en effet eu lieu une conférence gouvernementale présidée par Christine Lagarde, ministre de l’Economie et des Finances et Laurent Wauquiez, secrétaire d’état chargé de l’Emploi. A la suite de cette conférence, le gouvernement a fixé des objectifs dans une lettre d’orientation. Il souhaite déposer un projet de loi d’ici la fin de l’année. La CFDT estime qu’il faut prendre le temps de la négociation et refuse toute précipitation.
Par ailleurs, trois groupes de travail vont se tenir hors négociation : un sur l’orientation tout au long de la vie, un sur la validation des acquis de l’expérience (VAE) et un sur la qualité de l’offre de formation.
Trois négociations vont se tenir parallèlement : celle sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ou GPEC qui a démarré le 12 septembre, celle sur la FPC qui a débuté le 30 septembre et celle sur l’assurance chômage qui est prévue le 15 octobre. Pour la CFDT, les 3 sujets sont liés à la sécurisation des parcours professionnels.
Que revendique la CFDT pour la négociation FPC ? Pour la CFDT le salarié doit être au centre du dispositif. Il ne faut donc pas aborder la négociation sous l’angle des structures de la formation. Les organismes paritaires collecteurs agréés (il y en a 99 au total) doivent jouer un rôle de conseil vis-à-vis des salariés en les informant sur leurs droits et ne plus s’adresser uniquement aux directions d’entreprises. Il faut un fonds mutualisé pour des populations qui aujourd’hui n’ont droit à rien (salariés licenciés, chômeurs non indemnisés etc.). Le droit individuel à la formation doit être totalement transférable d’une entreprise à une autre. Il faut simplifier les dispositifs d’accès à la VAE car aujourd’hui trop peu de salariés en bénéficient. Chaque salarié doit progresser au moins d’un niveau de qualification au cours de sa carrière professionnelle. L’accès des salariés de PME/TPE à la formation professionnelle doit être facilité. Il faut enfin accroître son efficacité : avoir des critères d’évaluation, améliorer la qualité de l’offre car les formations sont aujourd’hui trop liées au court terme dans les entreprises et travailler sur la demande. En bref, un vaste chantier pour cette négociation qui sera suivie ensuite de négociations dans les branches.