Le 28 mars 2007, la direction du groupe pétrolier Total signait avec les fédérations européennes, dont l’Emcef, un accord européen pour l’aide à la création et au maintien des TPE/PME. Cet accord, d’une durée de trois ans, concerne quatre sites de Total en Europe, dont la Raffinerie de Donges en Loire-Atlantique. Il prévoit des aides financières pour les TPE/PME du bassin d’emplois, à condition que leurs activités ne rentrent pas en concurrence avec les activités du groupe Total. Et donne un rôle de prescripteur aux organisations syndicales qui s’étend, pour la FCE-CFDT, à tout le tissu de ses structures locales, au-delà des seuls délégués et représentants syndicaux de la raffinerie.
La FCE-CFDT, moteur dans la négociation au sein de la délégation de l’Emcef, veut aussi réussir la mise en œuvre de l’accord. Le contexte local est d’ailleurs favorable à l’émergence de nombreuses demandes. Le bassin d’emplois profite notamment du plan « 6000 compétences » des chantiers navals tout proches.
C’est pourquoi, le 17 mars dernier, le Syndicat Chimie Energie Vendée Loire-Atlantique (Scevla) et la coordination syndicale CFDT du groupe Total ont souhaité organiser une réunion à Nantes. Toutes les structures locales de la CFDT y étaient (un délégué syndical de la raffinerie, les secrétaires généraux du Scevla, de l’Union locale de Saint-Nazaire, de l’Union régionale interprofessionnelle), mais aussi le représentant de la coordination du groupe, le secrétaire du Comité d’entreprise européen, et le Président de la FCE-CFDT.
La réunion s’est attachée à mettre l’accent sur les tâches qui incombent aux représentants de la CFDT dans, et hors, la raffinerie. Il incombe aux délégués syndicaux de la raffinerie de faire le relais auprès de la direction. Le Scevla, l’Union locale, l’Union départementale et l’Union régionale interprofessionnelle doivent, eux, diffuser l’information, solliciter les acteurs économiques locaux (élus, préfet, etc.). Les participants à la réunion ont aussi commencé à réfléchir à la coordination de toutes ces actions, qui s’avère indispensable.
Mais la CFDT n’a pas encore réussi à imposer une instance multipartite locale réunissant tous les acteurs économiques et partenaires sociaux du bassin d’emplois de Donges. Instance qui existe pourtant, et donne entière satisfaction, dans un autre bassin d’emplois, celui de Pau Lacq Orthez dans le Sud-Ouest. Il reste donc à la CFDT d’imposer, par son action coordonnée, son activisme, son implication, l’évidence de la nécessité d’une telle instance. Bref, une dynamique est lancée et toute la CFDT impliquée. La mise en œuvre de l’accord sera sans aucun doute une réussite.