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La radicalisation des conflits sociaux ?

De tous temps, les mouvements sociaux ont été émaillés d’actions brutales, violentes.

De tous temps, les mouvements sociaux ont été émaillés d’actions brutales, violentes. Ces derniers mois, nous avons assisté à plusieurs séquestrations de patrons par des salariés. Si nous ne pouvons pas admettre ce type d’action, il nous faut comprendre les raisons qui poussent à de telles exactions.

Par ces actes, les salariés recherchent une certaine publicité pour rompre l’isolement de leur conflit, en touchant l’opinion et les pouvoirs publics. Les médias se focalisent sur ces séquestrations de cadres dirigeants et font croire que ces formes d’actions, brèves et spectaculaires, seraient typiques de la violence et de la culture du conflit qui marqueraientt les relations sociales en France.

Rien n’est plus faux. Nous pouvons constater que ces séquestrations sont peu nombreuses en regard de l’accroissement du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi. De fait, elles concernent principalement les salariés de groupes multi-nationaux (3M, Continental, Caterpillar, Sony). Dans ces entreprises, les conflits dérapent, souvent à cause de l’éloignement du centre de décision et du manque de dialogue social. Les salariés, informés à la dernière minute, sont placés devant le fait accompli. Face au cynisme des dirigeants, aux résultats financiers positifs de ces entreprises, les salariés ont alors un sentiment d’injustice et se sentent floués, voire trahis. Dans ces cas, la crise du désespoir s’exprime par la violence, souvent réaction de peur et de colère. Au-delà de la perte de leur emploi, le plus grave pour ces salariés est de ne pas être en capacité d’en trouver un autre.

Le rôle des organisations syndicales devient donc essentiel dans cette période. Avoir une meilleure information économique et sociale pour anticiper et construire des propositions alternatives afin de limiter au maximum les suppressions d’emploi, et investir plus fortement les institutions représentatives du personnel.

Accompagner les salariés tout au long de leur vie professionnelle en négociant avec l’entre-prise mais aussi avec les pouvoirs publics des mesures sécurisant les parcours professionnels, en particulier sur la formation.

Privilégier un véritable plan de reclassement plutôt qu’uniquement l’obtention d’indemnités même conséquentes. Dernièrement, des expériences, dont celle de Reynolds, démontrent qu’il est alors possible de sauvegarder l’emploi dans un bassin, voire d’en créer. C’est le sens de notre action auprès des salariés touchés par des restructurations.

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