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La médecine de demain commence aujourd’hui

Tout le monde parle des progrès de l’informatique...

Tout le monde parle des progrès de l’informatique. Qu’en est-il dans le domaine médical ? La médecine progresse, grâce à une meilleure connaissance de l’humain et aux avancées scientifiques et technologiques. Le grand bond en avant de l’informatique de ces dernières décennies permet une accélération de la recherche dans différents domaines. L’alliance de la recherche scientifique et médicale, de la technologie, de l’informatique et de la robotique participe à faire avancer les traitements. L’arrivée de l’ère numérique et du traitement des données va contribuer indéniablement à cette médecine plus personnalisée, plus ciblée. Nous entendons parler de l’usine du futur, de l’industrie 4.0 et, dorénavant, nous entendrons parler de la médecine de demain.

C’est à ce sujet que Philippe Presles, directeur R&D santé d’Axa, est venu échanger avec les membres du comité national de branche Pharmacie. Nous avons pu assister à une présentation-débat pendant plus de deux heures sur la médecine à l’horizon de 2030. A cette occasion, nous avons pu aborder la médecine préventive, réparatrice, régénérative grâce aux cellules souches. Nous avons aussi discuté du potentiel des « nano médicaments ».

Lorsque le progrès médical est évoqué, il est souvent associé au robot chirurgical, à l’image des accidentés greffés d’un bras bionique. Certes, cela n’est plus une simple fiction de cinéma depuis 2006. Mais des progrès ne s’arrêtent pas là. Il y a le cœur artificiel, la prothèse épirétinienne Argus® II, dite « l’œil bionique» pour soigner des patients atteints de rétinite pigmentaire. 

L’application de l’impression 3D dans le domaine médical permet également de sauver des vies. C’est grâce à une attelle trachéale en impression 3D qu’un nourrisson de 20 mois qui souffrait d’un affaissement de la trachée a été sauvé. L’idée de la médecine préventive, avec le remplacement des gènes à risque pour éviter la maladie future grâce au diagnostic précoce n’est plus un sujet tabou.

Sur le plan médicamenteux, les nanotechnologies pourront être un moyen de diriger des médicaments vers une destination définie, en les transportant dans l’organisme jusqu’à leur cible, jusqu’à leur libération. Imaginez un traitement très ciblé des cellules cancéreuses sans toucher aux cellules saines. Ce sera aussi un moyen de limiter les effets secondaires ou les dégâts collatéraux parce que le traitement est plus localisé et une dose plus faible pourrait être efficace. Bien évidemment, tout progrès ou innovation apporte son lot d’espoir mais génère également les inquiétudes liées à l’inconnu. Cependant, il convient d’adopter le principe de précaution sans pour autant mettre un frein excessif à la recherche au risque de voir le train passer.
 
Quand nous parlons de la médecine de demain, il est inévitable d’évoquer la télémédecine. La cabine téléconsultation interactive encore peu déployée en France peut, à termes, séduire certaines populations. Pourrait-elle apporter une réponse même partielle à la désertification médicale dans certains territoires ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, la pratique médicale que nous avons connue il y a quarante ans sans être complètement remise en cause sera bouleversée par ces évolutions. Les médecins de nouvelle génération seront probablement amenés à maîtriser des outils tels que l’électrocardiographe automatique, l’échographe, le doppler de poche, ou pratiquer des analyses au cabinet, par exemple.

Il faut sans doute repenser la prise en charge des patients et le financement de la santé dans sa globalité. Serons-nous à l’avenir arrivés à un circuit de soins commençant par la médecine sans symptômes à titre préventif, à la planification des bilans annuels, aux traitements préventifs vaccinaux et chirurgicaux, avec en actes courants la téléconsultation des petits symptômes, reléguant la médecine des symptômes graves à des actes exceptionnels ? En tout cas, ce dont nous sommes certains, c’est que la médecine du futur n’est ni lointaine ni une science-fiction. C’est maintenant que nous devons préparer l’avenir. 

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