La dernière réunion paritaire sur la formation professionnelle continue (FPC) dans la branche chimie a été l’occasion de négocier sur le fond comme la FCE-CFDT le demandait. Le projet d’accord a donc été abordé article par article et les points durs sont rapidement apparus.
Le nouveau texte de la chambre patronale présente des dispositions non dérogeables : les accords de groupe, d’entreprise ou d’établissement ne peuvent comporter de dispositions moins favorables que celles figurant au présent accord. Suite aux propositions de la FCE, l’entretien professionnel, la validation des acquis de l’expérience, le bilan de compétences et le passeport formation sont aussi inclus dans le projet d’accord. Mais, au-delà de ces avancées, le projet ne présente pas d’améliorations notables par rapport à l’accord national interprofessionnel. C’est pourquoi la FCE a rappelé le rôle essentiel de la formation professionnelle face aux enjeux qui se présentent aux industries chimiques. En lien avec la réflexion menée au ministère de l’Industrie sur « L’avenir de la chimie à horizon 2015 », la formation doit s’appuyer sur une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences de branche. En ce sens, le projet proposé doit être renforcé dans son contenu. La FCE a proposé que l’on s’appuie notamment sur les dispositions de l’accord FPC récemment signé dans la pharmacie, dans la mesure où ces deux branches disposent, avec le pétrole, d’un organisme paritaire collecteur agréé commun.
Pour la FCE, l’accord doit intégrer la possibilité de réaliser le droit individuel de formation en partie sur le temps de travail, d’anticiper l’acquisition des droits dès le 1er janvier 2005, de le rendre transférable dans la branche, et d’améliorer les droits pour les salariés à temps partiel. L’accord doit aussi intégrer : la reconnaissance et la valorisation du tutorat, la réalisation du bilan de compétences sur le temps de travail pour les seniors, la nécessité que les formations d’adaptation soient réalisées exclusivement dans le plan de formation de l’entreprise et sur le temps de travail, et l’amélioration de la rémunération des contrats de professionnalisation. D’autres aspects doivent quant à eux être améliorés, dont le passeport formation qui doit être appréhendé comme outil du salarié pour construire son projet professionnel en lien avec l’entretien professionnel. Enfin des objectifs doivent être chiffrés pour évaluer la pertinence de la politique de formation professionnelle de la branche. La chambre patronale adressera un nouveau projet d’accord pour une nouvelle séance de négociation.