Réunis à Sapporo au Japon les 15 et 16 avril derniers, les membres du G7 se sont engagés à « mettre fin à la pollution plastique, avec l’ambition de réduire à zéro toute pollution plastique supplémentaire d’ici à 2040 ».
La 5e Assemblée des Nations-Unies pour l’environnement a permis l’adoption, par 175 pays, d’une résolution qualifiée « d’historique » visant à élaborer d’ici à la fin 2024 un traité juridiquement contraignant. Il s’agissait d’un signal fort envoyé par les 7 plus grandes puissances industrielles mondiales d’autant que l’alignement des Etats-Unis et du Japon étaient jusqu’alors encore loin d’être acquis.
Largement relayée dans les médias, la pollution plastique – notamment dans le milieu marin – a largement contribué à dégrader l’image d’un matériau qui était encore considéré comme révolutionnaire dans la 2e moitié du 20e siècle.
Nous sommes face à un paradoxe lorsque l’on sait à quel point ce matériau est devenu incontournable, voire irremplaçable, dans bon nombre de nos activités quotidiennes. Quelle que soit sa réputation, le plastique dispose encore d’avantages incontestables du point de vue de son prix, de sa légèreté, de sa durabilité, de sa facilité de mise en œuvre, de sa recyclabilité et surtout de son applicabilité dans de nombreux domaines (emballages, transports, bâtiment, médecine et hygiène…).
Son usage inadapté et des comportements que nous pouvons qualifier d’irresponsables, mettent à mal une filière qui, sous couvert d’investissements et de quelques transformations, pourrait répondre aux enjeux industriels et environnementaux de notre société.
Pour la FCE-CFDT, il est urgent de positionner cette industrie dans des filières responsables et durables. Compte tenu de l’urgence climatique et de sa faible acceptation par nos concitoyens, il est par ailleurs essentiel d’élaborer le cadre d’une responsabilité sociale et sociétale de la branche plasturgie.
Cette transformation du secteur doit s’appuyer sur les salariés et leurs représentants dans le cadre d’un dialogue social renforcé. La plasturgie est une activité transverse qui irrigue tous les secteurs de l’économie mais elle reste principalement composée par un tissu de TPE/PME très majoritairement lié à la sous-traitance.
Pour la FCE-CFDT, il est donc indispensable d’avoir un réel engagement de la part des clients donneurs d’ordre afin que les entreprises du secteur aient la visibilité nécessaire pour investir dans les équipements, embaucher, former et ainsi devenir un secteur attractif et respectueux de l’environnement y compris pour les jeunes générations.
