La filière du médicament a, dans son ensemble, subi énormément de changements ces dix dernières années, avec des réorganisations internes incessantes, des cessions acquisitions, des restructurations des portefeuilles produits ou activités, ou des fermetures de sites industriels en France et en Europe.
La pandémie de la Covid-19 a hypermédiatisé la filière du médicament et des dispositifs médicaux, pour exemple : la fonction R&D, pour trouver des candidats vaccins afin de lutter contre le coronavirus, les approvisionnements en matières premières pour fabriquer les principes actifs et ainsi continuer à assurer la production des médicaments, de l’acheminement à la distribution aux officines et aux patients, des dispositifs médicaux… mais elle a également exacerbé les tensions sur la filière et mis en exergue les atouts mais surtout les faiblesses du secteur que ce soit au niveau national et européen.
Cette crise sanitaire a contraint l’Union européenne et ses Etats membres à mettre en place une stratégie vaccinale coordonnée notamment sur les achats de vaccins pour faire face à l’urgence. Elle a aussi obligé l’Europe à adapter les délais d’autorisation de mise sur le marché pour pouvoir distribuer les différents vaccins validés aux populations.
De plus, les scandales du Médiator, Viox, Distilbène, les ruptures de stocks de vaccins et d’antibiotiques, les annonces de plans de restructuration se trouvent largement relayées par les médias. L’industrie du médicament pâtit d’une image dégradée auprès du grand public, alors qu’elle se trouve en charge d’une noble mission, celle de produire des traitements destinés à soigner des patients.
La transition énergétique, la transformation numérique des entreprises, l’économie circulaire… percutent le secteur dans sa globalité et ont aussi des impacts sur les territoires, les entreprises, les salariés, les emplois, les métiers. Il y a déjà urgence à accompagner les travailleurs dans leur mutation professionnelle, en particulier les plus démunis.