Signée en octobre 2020, la nouvelle convention collective de l’industrie et des services nautiques est venue remplacer celle des entreprises de la navigation de plaisance qui datait de 1979. Faute d’avoir suivi les différentes évolutions du Code du travail, cette dernière était devenue obsolète et un écart important s’était creusé entre les entreprises qui négocient des accords collectifs et les PME / TPE dans lesquelles les salariés ne bénéficient que des dispositions de branche.
Les entreprises, qui la composent, couvrent pour partie des activités de production industrielle mais on y retrouve également les activités de commerce et distribution d’équipements pour la plaisance, la location de matériel ou la navigation côtière.
Bien qu’elle doive faire face à de fortes fluctuations d’activités, la filière affiche une bonne santé économique. Après un coup d’arrêt lié à la crise du Covid-19, son chiffre d’affaires s’est porté à des niveaux records et le taux d’exportation de la production française a atteint un sommet historique au cours de l’année 2022.
Pour la FCE-CFDT, la relance économique a été rendue possible grâce aux efforts fournis par les salariés et par l’investissement des représentants du personnel pour renforcer le dialogue social dans la branche. À terme, ce dernier doit pouvoir constituer une source de valeur ajoutée pour l’ensemble des entreprises de la filière, quelles que soient leurs tailles.
Fort de ces atouts, le secteur doit également faire face au défi de la transition écologique en travaillant notamment sur le recyclage des navires et autres accessoires propres aux activités nautiques qui arrivent en fin de vie.
Pour la FCE-CFDT, ces nouvelles exigences environnementales, associées à la bonne santé économique de la filière, doivent constituer une opportunité pour amplifier les efforts de R&D en matière de solutions de recyclage. Elles doivent ainsi permettre de favoriser les investissements afin de répondre aux enjeux industriels et environnementaux, sans oublier les attentes sociétales portées notamment par les jeunes générations.
Lors de son prochain congrès, la FCE-CFDT devrait entériner la création d’une nouvelle branche professionnelle dédiée qui lui permettra de bâtir une culture des « industries et des services nautiques » et de renforcer une action revendicative qui pourvoient aux enjeux d’une filière qui a donc plus que jamais le vent en poupe.
