Les délégués syndicaux des usines turques de Goodyear et Pirelli ont rencontré la FCE à Paris pour préciser leurs revendications et préparer les négociations de novembre prochain.
Dans le cadre des relations entretenues depuis plusieurs années entre la FCE et la fédération turque de la chimie Lastik-Is, la FCE avait animé, en février dernier à Istanbul, la première partie d’une session de formation auprès de délégués syndicaux d’usines turques du pneumatique.
La seconde partie de cette formation s’est tenue à Paris. Durant trois jours, les délégués venus des usines turques de Goodyear et Pirelli ont débattu des questions liées à la revendication et à la négociation.
Mais pas question d’en rester à la seule théorie. Les délégués ont revu une à une les revendications relevées à Istanbul. Ils ont passé l’une après l’autre les revendications par le filtre d’une méthode d’analyse. Légalité, champs de compétence, priorité, pertinence ou niveau de la demande, sont autant de critères par lesquels ils ont examiné chacune des revendications.
L’analyse a permis de définir les revendications qui seront défendues lors de la négociation commune aux entreprises Goodyear, Pirelli et Bridgestone en novembre. La priorité concerne l’emploi, et notamment l’amélioration de la qualification pour les salariés intérimaires et des entreprises sous-traitantes.
Une autre partie de la formation a été consacrée à la préparation de la négociation. Au-delà de la méthode, le débat a porté sur le principe du contractuel et la recherche du compromis.
A l’issue de la session, Kemal Özkan, responsable des questions internationales, a dit son intérêt pour ce type de séminaire qui permet à la fois de mieux se connaître et d’acquérir de nouvelles compétences. « Nous devrions maintenant nous diriger vers la conclusion d’un accord de coopération, à l’instar de celui qui vient d’être signé par la FCE, la FEMCA italienne et l’UGT espagnole » (voir p. III, N.D.L.R.).
On retiendra aussi l’intervention d’Uzeyir Ataman, responsable de formation, quand il a relaté l' »opération développement ». Son initiative, menée dans une filiale du groupe Aventis qui voulait empêcher l’arrivée du syndicat, a été couronnée de succès. Ce n’est pas toujours le cas puisqu’il a passé, il y a peu de temps, quelques jours en prison pour cause « d’ingérence syndicale » !