La FCE-CFDT signera l’accord salaires proposé par le syndicat patronal Ucaplast (affilié à la CGPME). La décision a été prise suite à la consultation du comité national de branche et à la validation par l’exécutif fédéral.
Cet accord respecte la formule de calcul de l’accord de décembre 2004. Pour la FCE, ce point est fondamental. C’est une question de respect des partenaires sociaux. En effet, cet accord, dénoncé par la fédération de la plasturgie (affiliée au Medef) en février 2008, vit jusqu’en mai 2009 (après une dénonciation par une des parties signataires, un accord continue à vivre 15 mois, sauf en cas d’accord de substitution).
A la commission mixte paritaire (CMP) du 27 juin, l’accord proposé par Ucaplast ne respectait pas cette formule de calcul. L’intervention de la FCE les a amenés à refaire leur copie.
Cet accord permet d’augmenter les salaires de 3,2 à 3,8 %, ce qui est supérieur à l’inflation prévisionnelle pour 2008 (2,9 %). Si on cumule les effets des deux accords : celui signé en mars 2008 par la CFDT et FO et celui-ci, on a des hausses de 6,3 % à 7 % pour le premier collège, 5,9 % à 6,2 % pour le second et 5,4 % à 5,8 % pour les cadres. L’inflation est de 5,6 % depuis l’accord qui les précède en février 2006. Le pouvoir d’achat progresse pour tous les coefficients sauf les deux derniers qui ne concernent que quelques cadres supérieurs. Les deux accords représentent a minima une augmentation de 83 ? par mois, soit près de 1 000 ? par an.
Cet accord contribue aussi au rapport de forces vis-à-vis de la fédération de la plasturgie, la principale organisation patronale. Elle a refusé de négocier un accord salaires acceptable pour 2008. Les propositions faites par elle, à la CMP du 16 octobre, pour une future grille salariale 2009 sont inacceptables : annualisation des salaires, évolutions individualisées des coefficients, fin de la référence aux 35 heures, contingent d’heures supplémentaires de branche passant de 130 à 220 heures, etc.
Enfin la crise économique touche des entreprises de la plasturgie de plein fouet. Les négociations annuelles obligatoires sur les salaires (NAO) risquent d’être compliquées pour beaucoup d’entre elles. Signer cet accord permet d’engranger des hausses de salaires significatives dans un contexte difficile.
Cet accord sera mis à la signature à la CMP du 27 novembre.