Un accord d’importance pour l’entrée des jeunes dans les entreprises des secteurs de la Chimie a été signé par la FCE-CFDT. Le texte s’inscrit dans le prolongement de l’accord de branche de juillet 2007 sur la diversité.
Les gaz à effet de serre (GES) L’accord signé par la FCE-CFDT le 30 novembre 2010 et pour lequel l’équipe de négociation a tout mis en œuvre pour en améliorer le contenu, définit notamment l’encadrement des stages en alternance par la définition d’un projet pédagogique ainsi que la mise en place d’un véritable accompagnement où il est précisé ce que sont l’accueil, le tutorat et le suivi des stagiaires.
Le texte, dont l’objet est à la fois d’attirer les jeunes vers les entreprises du secteur mais aussi de contribuer à améliorer la situation de l’emploi, instaure un certain nombre de dispositions qui permettent de déployer des passerelles entre la scolarité et le monde professionnel. L’accord décrit les pistes que sont les stages, les contrats en alternance ainsi que les conditions d’accompagnement des jeunes en entreprise.
Sur le plan de l’attractivité, l’accord précise clairement que les dispositions légales de gratifications pourront être abondées par l’entreprise d’accueil et que les frais liés au transport, à la restauration et à la vie sociale et culturelle des stagiaires devront être pris en charge.
Avec la signature de cet accord, la FCE- CFDT réaffirme l’importance qu’elle accorde à l’apprentissage en alternance et aux conditions d’accueil en entreprise. Il en est de même de la situation des tuteurs dont le statut est clarifié, notamment en termes de compétences, de formation ainsi que sur le plan pécuniaire.
La FCE-CFDT considère que la voie de l’alternance est appropriée pour accéder aux métiers de la branche que ce soit par le biais d’un certificat de qualification professionnelle (CQP), d’un CAP, d’un BAC, d’une Licence ou encore d’un Master professionnel.
Dans une branche où se pose structurellement la problématique de l’évolution industrielle engendrée principalement par les nouvelles contraintes écologiques et démographiques, cet accord devrait permettre de répondre aux enjeux du développement des compétences afin d’accélérer la transition vers la chimie durable.
La branche a fixé au travers cet accord son objectif de doubler le nombre d’apprentis au cours des 5 ans à venir.
La FCE-CFDT a bataillé pendant tout le processus de négociation afin que soient prises en compte ses revendications, tout particulièrement celle de laisser la prérogative aux équipes locales de personnaliser la mise en œuvre de cet accord dans chaque entreprise ou établissement en fonction des réalités de terrain. Une avancée qui a d’ores et déjà été saluée par de nombreux négociateurs locaux.
Cet accord marque ainsi un nouvel élan dédié au recrutement et à la prise en charge des jeunes dans les industries chimiques tout en défendant et mettant l’accent principalement sur le recours au CDI pour démarrer dans la vie active.
Pour la FCE-CFDT, une des principales attentes des jeunes passe de toute évidence par la considération. Un élément essentiel de l’attractivité de la branche. C’est là une attente qui se traduit tant sur le plan des rémunérations que sur celui de la qualité de vie au travail et la nécessité d’offrir de réelles perspectives professionnelles pour répondre aux enjeux de construction de son avenir.
L’accord entrera en vigueur le premier jour du mois suivant la publication au Journal Officiel de l’arrêté ministériel portant son extension. Il s’appliquera alors dans toutes les entreprises du secteur, qu’elles soient ou non adhérentes à un syndicat patronal. Le texte peut être consulté sur le site de la FCE : www.fce.cfdt.fr ; et venez voir la présentation sur la WebTv ici : www.webtv.fce..cfdt.fr .
Le rôle des élus du personnel
L’accord de branche chimie, s’il pose le principe de l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle, il renvoie à la mise en œuvre dans les établissements… Car c’est bien à ce niveau que se concrétise le recrutement.
Ainsi, le comité d’établissement voit son rôle réaffirmé. Un rôle de contrôle certes, mais aussi une capacité à être une force de proposition en faveur de la situation des jeunes.
Alors, au-delà du bilan annuel, c’est bien « au quotidien » que les conditions d’accueil et d’insertion ainsi que les conditions de travail doivent être regardées. Une opportunité pour se rappeler, s’il en est besoin, que les tournées des ateliers et des services par les délégués et la rencontre avec les adhérents restent la base du fonctionnement de la CFDT.