Afin de répondre au mieux aux nombreuses demandes de ses syndicats, la Fédération Chimie Energie a décidé de réunir, le 2 octobre dernier, à Val-de-Fontenay, en région parisienne, les acteurs de la vie militante. Syndicats et délégués syndicaux centraux (DSC) étaient invités à participer à une rencontre nouvelle génération, un speed meeting aux allures de speed dating militant.

C’est une demande du comité directeur fédéral, une action qui a été intégrée au plan de travail de la mandature 2021-2024, qui s’inscrivait dans l’objectif de renforcer la connaissance organisationnelle de nos militants. Plus globalement, l’objectif, c’est de travailler le lien entre les responsables de syndicat et les DSC. […] Ce lien est essentiel, voire primordial, pour le fonctionnement et pour le développement de notre organisation et, au même titre qu’il ne peut pas y avoir de concurrence entre les Fédés et les URI, il ne peut pas y avoir de concurrence entre les liaisons d’entreprise et les syndicats. […] à l’échelle de la Fédération, ce sont les deux jambes qui nous permettent d’assurer l’équilibre et de faire fonctionner correctement une structure. […] Ce type de rencontre a vocation à nous faire prendre conscience de la nécessité de travailler ensemble, sans a priori, et avec l’objectif commun de faire avancer et faire progresser la CFDT.

[…] Nous avons le devoir d’échanger régulièrement et de ne parler que d’une seule voix. Cette journée a aussi vocation à mettre en avant les réussites, voire à préparer les prochaines. »

Dès l’introduction, Baptiste Leroy, secrétaire fédéral en charge de l’Organisation, donne le ton. Le but de cette journée est bien de créer ou de concrétiser le lien entre les forces vives qui font notre organisation syndicale, car, sans cet échange, sans ce patchwork d’idées et de personnalités, la CFDT ne serait pas ce qu’elle est, une organisation syndicale unique, à l’écoute de ses adhérents. Nous avons les compétences, nous avons les outils, nous connaissons le terrain et les actions à mettre en place, mais il ne suffit pas toujours d’être de la même branche ou du même territoire pour soulever des montagnes. En revanche, en unissant nos forces, en ayant le même discours, nous pouvons faire évoluer les choses. Et tous, Fédération, syndicats, DSC, l’ont compris.

« L’intérêt de cette journée, c’est de rencontrer les DSC, surtout ceux qui ont des sites sur le territoire où nous ne sommes pas implantés, et de pouvoir échanger avec eux, pour pouvoir ensuite tracter. La communication globale intéresse moins les salariés. L’intérêt, c’est donc de créer le lien et de pouvoir avoir de l’information interne à l’entreprise. » (Nicolas Brisset, Secrétaire Général (SG) Basse-Normandie)

« Je suis là aujourd’hui pour rencontrer les DSC que je ne connais pas, pour faire connaissance et créer du lien pour ensuite pouvoir développer sur mon territoire. » (Alexandra Mirsolav, SG Picardie)

Afin que tous les secteurs soient représentés, la Fédération avait convié 8 de ses 200 DSC à venir présenter, à tour de rôle, leur branche, leur entreprise, leurs négociations, leurs actions… Ce panel de militants et de savoir-faire a suscité la curiosité de la salle, tout en soulignant les différences de moyens, d’accompagnement qui peuvent exister d’un secteur à un autre.

« Mon intérêt, c’était de rencontrer les DSC et de discuter avec eux du lien que nous devons développer. Lorsqu’ils viennent sur mon territoire, on essaie de bloquer un créneau pour casser la croute, ça crée de la convivialité […] on a besoin pour préparer les élections de leurs avis, du collectif, ce lien-là est important. Certains disent que les syndicats ne les interpellent pas, mais c’est aussi à eux d’interpeller les syndicats. La journée d’aujourd’hui, que j’ai trouvée très positive, a permis justement de créer ce lien, c’est une première étape qui pourra déboucher sur du développement. La question s’est aussi de débattre des moyens qu’ils ont, car tous ne sont pas logés à la même enseigne. à voir quelle solution on peut apporter avec la Fédération, peut-être négocier en branche pour que les petits DSC aient plus de moyens. » (Emmanuel Benoît, SG Lorraine).

Puis les syndicats, comme les DSC, ont pu davantage faire connaissance lors d’un speed meeting orchestré par les EPI et les délégués fédéraux, également présents. Au fil des discussions, les liens se sont, pour certains, concrétisés, pour d’autres, consolidés.

« Ce qui est bien dans cette journée, c’est que l’on met un point sur les actions que l’on a faites, et les démarches à mettre en place pour demain. J’apprécie aussi la démarche faite de rencontrer les SG de syndicat, pouvoir mettre un nom sur un visage. Ça nous permet de discuter entre nous, d’échanger, et c’est vraiment important. » (Christian Ambrosino, DSC Verallia, branche Verre)

« Je suis toute nouvelle en tant que DSC, cette journée me permet de voir ce qui est possible de mettre en place, et surtout rencontrer des DSC de différents secteurs, et échanger avec eux. » (Karine Pied, DSC GlassVerre, branche Verre)

« Voir d’autres expériences que la mienne, m’enrichir des expériences des autres et renforcer le lien avec les syndicats. » (Benoît Boulanger, DSC BioMérieux, branche Pharmacie)

« L’importance de cette journée est avant tout de rencontrer des secrétaires de syndicat. J’ai beaucoup de sites implantés, et peu de contact avec les SG. Je n’ai pas forcément accès à Gasel, du coup, c’est un peu compliqué pour trouver des informations. Là, je vais en profiter pour prendre contact avec eux, soit pour aller voir les sites, soit pour discuter là où on a déjà des résultats. » (Charles Moiso, DSC Smurfit Westrock, branche Papier-Carton)

La journée s’est terminée dans la satisfaction générale. Au-delà des attentes des uns et des autres, le contrat semble avoir été respecté. Les DSC présents ont apprécié les rencontres avec les différents SG et la Fédération, mais ont également apprécié les échanges avec les autres délégués.

« Super journée, qui m’a permis de rencontrer les SG de syndicat, en particulier les deux que je ne connaissais pas et avec qui je partage les territoires. Cette journée a permis de se rencontrer, d’approfondir les contacts, de se mettre d’accord sur un grand nombre de choses, on a pu même discuter de cas particuliers. Franchement, c’est à renouveler dès que l’on peut, au moins, une fois par an, ça me paraît le minimum. » (Laurent Bador, DSC Michelin, branche Caoutchouc)

« Très bonne journée. La plus-value, c’est de découvrir les personnes qui sont à la Fédération et les SG de syndicat. Une journée très riche en découverte, surtout humaine. » (José Pires, DSC TotalEnergie, branche Pétrole)

« Journée très intéressante grâce aux échanges avec les syndicats, par exemple, sur ce qu’ils pouvaient amener aux salariés, aux prises de rendez-vous… » (Elisabeth Fleury, DSC GRTgaz, branche IEG)

Une journée riche, qui a permis d’identifier des problèmes, d’anticiper les conflits, de mettre des visages sur des noms, sur des voix, de concrétiser le collectif, et de renforcer les liens de la grande famille CFDT. Parler d’une seule voix nous rend plus fort, ne l’oublions pas. Pour l’instant, pas de date officielle pour un nouveau rendez-vous, mais des bruits courent déjà d’un speed meeting annuel, réunissant, nous l’espérons, encore plus de syndicats… et de DSC.