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La FCE-CFDT fête avec Solidarnosc les ?chemins vers la liberté?

25 ans après la création du syndicat polonais Solidarnosc, la FCE-CFDT s’est rendue à l’exposition intitulée “Chemins vers la liberté” qui, située à l’intérieur même des chantiers navals de Gdansk, retrace tous les évènements qui s’y sont déroulés dès 1980.

25 ans après la création du syndicat polonais Solidarnosc, la FCE-CFDT s’est rendue à l’exposition intitulée “Chemins vers la liberté” qui, située à l’intérieur même des chantiers navals de Gdansk, retrace tous les évènements qui s’y sont déroulés dès 1980.

La Fédération Chimie de Solidarnosc (SPCh Solidarnosc) a invité la FCE-CFDT à participer à l’anniversaire du syndicat polonais. Vingt-cinq ans plus tôt, naissait en effet le premier syndicat libre d’Europe de l’est à Gdansk, en Pologne. Pour fêter cet événement, Solidarnosc a organisé une exposition intitulée « Chemins vers la liberté ». Cette exposition, située à l’intérieur même des chantiers navals de Gdansk, retrace tous les événements qui s’y sont déroulés dès 1980.

Dès le début des évènements de 1980, la CFDT avait apporté sa contribution aux besoins du syndicat Solidarnosc, tant sur le plan matériel (plus de 3,5 tonnes de matériel dans les premières semaines du mouvement) que par des pétitions de soutien aux grévistes.

Communiqué commun de Solidarnosc et de la CFDT, daté du 30 décembre 1980. Extraits.

« … Une délégation CFDT, emmenée par Edmond Maire, a rencontré une délégation du syndicat Solidarnosc, comprenant Lech Walesa. Les deux organisations se sont félicitées d’avoir pu ainsi manifester leurs liens d’amitié et de solidarité. La rencontre a permis de souligner leurs profondes convergences. Ces convergences affirment notamment la volonté commune de voir les travailleurs prendre en charge leur avenir, et leur attachement à l’indépendance du mouvement syndical… »

L’action de la CFDT ne s’était pas non plus arrêtée lors des mesures de répression du Général Wojciech Jaruzelski en décembre 1981, quand le pouvoir mettait hors la loi le syndicat polonais. La CFDT avait alors impulsé un mouvement de riposte et organisé l’expression de la solidarité aux travailleurs polonais par des actions sur les plans national et international (Confédération européenne des syndicats, Bureau international du travail, etc.).

Aujourd’hui, la FCE-CFDT et SPCh Solidarnosc engagent une réflexion pour continuer à mener des projets de coopération destinés à prolonger cette longue demande de solidarité.

Le 14 août 1980, les ouvriers des chantiers navals de Gdansk distribuaient des tracts appelant à la grève. A leur tête, Lech Walesa, un électricien licencié après les grèves de 1976. Dès le lendemain, les grèves s’étendaient aux autres chantiers navals, aux ports et aux transports en commun de plusieurs villes. Ce 15 août 1980, le pouvoir décidait de couper toutes les liaisons téléphoniques dans les villes où la révolte grondait. Les médias, eux, ne disaient pas un mot sur les grèves.
Pourtant, les grèves de l’été 1980 allaient constituer un tournant dans l’histoire de la Pologne.
Dans tout le pays, les grèves se multipliaient, notamment dans les mines et les aciéries. Les ouvriers recevaient dés lors le soutien d’étudiants et d’intellectuels. Les revendications n’étaient plus locales, mais devenaient nationales. Un comité de grève interentreprises, le MKS, était créé. A sa tête, toujours Lech Walesa. Dans la nuit du 16 au 17 août, le MKS déposait une liste de 21 revendications adressées au pouvoir. Parmi ces revendications, « accepter les syndicats libres, indépendants du parti et des employeurs ; garantir le droit de grève ; respecter la liberté de parole ; … ; augmenter les salaires de 2 000 zlotys par mois ; … ; assurer un approvisionnement nécessaire en produits alimentaires ; … ; améliorer les conditions de travail du service médical afin d’assurer une assistance convenable à tous les travailleurs ; … ; généraliser les samedis libres ».
Le 31 août 1980, le MKS regroupait déjà plus de 700 entreprises en grève. Des milliers de personnes se rassemblaient devant les chantiers. Après ces deux semaines de grève, le vice-Premier ministre polonais, se rendait sur place, avec pour mission de conclure au plus vite avec les ouvriers. A 17 heures, un accord était trouvé par le MKS et la commission gouvernementale. La création d’un syndicat indépendant, Solidarnosc, avait été imposée au pouvoir communiste polonais. « Nous avons gagné ! Nous avons des syndicats indépendants et libres ! » résonnait la voix de Lech Walesa dans les chantiers.
Il faudra attendre le 17 avril 1989, pour voir le leader de Solidarnosc et le ministre de l’Intérieur signer un accord légalisant le syndicat Solidarnosc. Après des élections qui désavouaient largement les communistes, un dirigeant de Solidarnosc devenait Premier ministre, le 12 septembre. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait. Le 1er mai 2004, la Pologne entrait dans l’Union européenne.

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